SHIN SEOK & BAE JINYOUNG PARCOURS

Oreilles bouchées, grimace affichée, regret pointant le bout de son nez. Plus que le stress provoqué par la réaction de la demoiselle qui s'agitait dans le lit, mon cerveau semblait à deux doigts d'exploser dans ma tête pour me supplier de faire taire les ultrasons qui s'échappaient de la bouche de Seok. Restant donc biennnn derrière lui, je m'avançais peu à peu vers la porte de sortie de la pièce, tandis que lui, menaçait la possédée sur son lit. Quel homme. Enfin, homme, jusqu'à ce que la créature commence à bouger à son encontre. En ami fidèle, je me précipitais donc d'autant plus vite vers la poignée qui me permettrait de me barrer d'ici en vitesse, laissant mon cadet derrière, dans un premier temps, puis m'arrêtant en pensant au fait que si le blond restait ici, j'allais me retrouver seul de l'autre côté. Je fis donc rapidement demi-tour pour le tirer avec moi, afin qu'il abandonne ses idées de combat pour une option bien plus efficace en situation réelle : la fuite.

« Bordel de. » Garnement, dont les gestes puérils furent stoppés. L'entraînement alors, au travers d'une quelconque pièce qui lui semblait étrangement familière. La situation, la noirceur, les odeurs et ces murmures. Pourquoi diable, s'agitait-il de la sorte ? Il comprenait aisément qu'ils avaient été en mesure de faire marche arrière. Son ami - l'avait alors, entraîné au travers de ces lieux qu'ils avaient précédemment visités, occupés et fuis. L'idiot. « Je vais te frapper, Bae Jin Young. » S'enquit-il de répliquer, simplement. Sa mémoire lui fait défaut, mais il sait pertinemment qu'ils devront ramper à l'instar du sol afin de mettre la main sur une porte de sortie. Il agit. Pourtant, ce n'est aucunement un objet, ou un ameublement qu'il rencontra... Mais bel et bien, ce personnage à l'apparence effrayante. Il hurle. Il se redressera soudainement, entraînement son ami au travers de ces gestes virulents. « Nique ta mère, ton père, ta sœur, toute ta famille, tes animaux, tout ! »

« Ha ha ! » Et voila, je parie qu'on était dehors ! « ... » Attendez, je la connaissais, cette pièce. « Je vais te frapper, Bae Jin Young. » « Vas-y, essaie » Hah, comme s'il pouvait me faire quoi que ce soit, avec sa corpulence de crevette ! Tiens, l'espace d'un instant, j'aurais juré que le cri de Seok ne venait pas de surprendre que moi, mais également le personnage qui s'en était pris à nous tout à l'heure. C'était moi, ou je venais de le voir sursauter et d'entendre le bruit d'un téléphone qui tombait au sol ? Bah, pas le temps de réfléchir, je fis cette fois confiance au blond pour nous ramener en terres moins hostiles et me collais littéralement à son dos, refusant de lâcher son t-shirt d'entre mes mains. « Fais quelque chose !!! Juré, trouve un truc ! Seooooook. » Autant que notre amitié serve à quelque chose d'utile.

« Génial. » Blasé, à cent pour-cent. Les peurs qui avaient, auparavant tourmenté son esprit se retrouvait mêlé en ce comportement enfantin et légèrement violent. Et ce, à l'égard du comédien qui semblait trouver un malin plaisir à tourmenter le garnement. Son ami s'agitait alors, de droite à gauche. Ses parcelles vestimentaires se retrouvaient torturées en d'innombrables gestuelles. Sa vie dépendait simplement d'un quelconque t-shirt, original. « Je vais trouver... » Bien vite, c'est la chaussure du garnement qui fut en mesure de trouver refuge à l'instar du comédien. Légèrement surpris et déboussolé, ils s'enfuient sans la moindre once de gêne. Il ricane, fièrement. « Je te tuerais à la sortie, c'est promis. » S'enquit-il de répliquer, tandis qu'une énième porte fut sélectionnée afin d'être leur prochaine destination. Priant secrètement d'atteindre incessamment sous peu : la sortie. « Et la prochaine fois, c'est toi que je lancerais. » Il avait l'air fin, une basket manquante.

Il va trouver. Il va trouver, qu'il a dit ! Bon. J'avoue que je ne m'attendais pas du tout à le voir retirer sa chaussure pour la lancer sur le mec, mais d'un autre côté, son attaque avait un côté rassurant. Même s'il crierait plus aigu que sa future petite amie, au moins, il saurait la défendre. Ne prenant nullement les menaces de mort au sérieux, je suivis donc la silhouette du blond comme une ombre, surveillant Freddy par-dessus mon épaule, jusqu'à ce qu'une nouvelle porte soit franchie : et avec ça, c'est l'espoir de voir enfin de bout de cet enfer qui me gagna. Les films d'horreur, ça ne passait que lorsqu'ils étaient derrière l'écran de la télévision, mais pas autour de moi. « Crève, ça t'apprendra à me proposer un truc pareil. » Hâtivement, je refermais donc bien la porte derrière nous et pris le temps de relâcher un lourd soupir de soulagement, déjà victorieux... alors que non, nous voila plongés dans une autre salle bien étrange. Moi qui parlais d'écrans juste avant... « Mais y'en a combien, des salles... ? Tu crois qu'on va se faire encore sauter dessus ? » Prudent, j'observais les alentours, jusqu'à prendre un peu confiance et m'avancer vers l'une des toiles tendues pour venir la frôler du bout des doigts, puis la longer avec toute ma main, une fois ma contenance retrouvée. « Hah, elle est nulle cette salle, même pas p... » J'avais peut-être parlé un peu trop vite. Visages, mains et pieds venaient d'apparaître de l'autre côté de l'écran, dont une tête juste à hauteur de la mienne, ce qui me valut un cri tout droit sorti des enfers. Avant que je m'en rende compte, j'étais déjà deux mètres plus loin, les fesses au sol et une paume posée au niveau du coeur. « Mais n.... ta mère ! »

Ils se retrouvent tous deux, enfermés en une énième pièce. Les éclairages, bruitages et autres étrangetés se laissent entendre. Et ce, tandis que son camarade se pavane au travers des quatre coins de la pièce. Le blondinet s'aventure à l'encontre du sol. Propre. Soupirant, reprenant son souffle et ses esprits. Il se rendit compte que sa chaussure ne serait aucunement retrouvée et il favorisait utiliser la seconde en guise d'arme. Pieds nus, t-shirt légèrement torturé et étiré. Il est débraillé, de la tête aux pieds. « Aucune idée, fonce le premier. Pour une fois. » S'enquit-il de répliquer, tandis qu'un ricanement cristallin parvint à franchir ses lèvres. Son ami avait beau faire le malin, il n'en était pas moins un être fragile. « Pauvre de toi... Effrayé par de simples présences derrière un drap. Bouh ! » Les gestuelles du blondinet s'aventuraient en de quelconques taquineries tandis qu'il s'approchait d'avantage des êtres postés à l'instar de ce drap blanchâtre. Si réel. Et pourtant, si faux. « C'est le moins pire, je dirais. Ils sont là, sans être là. Je pourrais même taper une petite sieste, ici. » Ajoute-t-il, finalement. Pour la première fois, ils étaient simplement spectateurs.