« Tu oses sous-estimer ma mémoire à toute épreuve !! » Main sur le cœur et outrage plaqué sur le minois, comme n’en revenant pas des mots passant ses lèvres. Incapable d’être vraiment sérieuse avec elle, préférant soupirer outrageusement que lui rabâcher combien elle retenait rapidement un script et ne pourrait donc oublier l’anniversaire d’un être cher. Ce qui était vrai, en soit, mais totalement inutile. Yujin le savait déjà et elle préférait largement se complaire dans l’exaspération. « Tu ne sais donc pas qu’à chaque année passée, on a plus de mal à perdre ses kilos ? Manger du chocolat le jour de son anniv… surtout si on est seule et qu'on en mange trop… » La larmichette imaginaire essuyée d’un revers de doigt avant qu’un début de rire traître ne vienne la vendre. « Remarque, tu peux aussi m’appeler pour partager, je me dévouerai pour toi… j’ai une année de moins pour contrer les bourrelets. » Hochant de la tête avec le plus grand sérieux du monde avant de reprendre le fight sur le sujet des patates. A croire qu’elles n’en avaient jamais fini quand elles commençaient. Heureusement, le paysage de sa majesté met un terme à leurs enfantillages, devenues muettes d’admiration. « Evidemment, il faut toujours voir le verre à moitié plein ! » Réplique qu’elle appliquait couramment… sauf pour quelques sujets, qu’elle ne citerait pas, évidemment. Atteignant finalement le lac et soupirant d’aise avant de rire à sa réponse. « Tu profites rien qu’en regardant ? Alors ne profite pas trop, tu risquerais de finir par tomber amoureuse de moi. » Taquinerie jetée au même titre que son appareil photo qui prenait décidément bien cher aujourd’hui (la star des stars) rejoignant l’eau en trottinant pour éviter toute tentative de vengeance. « Evidemment qu’il est mignon, même si j’avoue avoir toujours eu un faible pour Sébastien. Il est con mais sait comment nous ambiancer. » Qui n’avait pas dansé en écoutant Sous l’océan ? Ce serait horriblement criminel. Quoi que… à choisir, perdre sa voix était encore pire, main vocal d’Aurora et rêve à peine retrouvé du bout des doigts après toutes ces années de galère… qu’elle ne s’en remettrait pas. Le frisson parcourant toutefois à peine son échine qu’une douce chaleur se répand dans son cœur et se reflète jusque dans son sourire, profondément touchée par ses mots. « N’oublie pas ce que tu viens de dire, tu ne pourras pas te plaindre même si je remplace ton réveil par mon rire ! » Pseudo menace jetée alors qu’elle s’enfonce pleinement dans l’eau et se met à nager pour la suivre, pensant d’abord à la câliner avant d’entendre la suite. « Ah, tu veux un remake des dents de la mer maintenant ?? » Se mettant alors à chanter la musique culte (puisqu’apparemment sa voix lui manquerait, pas vrai ?) tout en imitant l'aileron de ses mains et avançant vers elle avec un sourire un peu trop grand, lui valant un éclaboussement. Et déclenchant un rire en cascade. « Ok, c’est bon, j’ai compris, je reste sur la sirène. » Moue faussement contrite avant de se laisser tomber sur le dos, flottant sans effort alors que le ciel lui offrait sa suprématie bleuté. « Tu crois que si on fait un vœu dans un endroit comme celui-ci, il se réalisera ? » Il y en avait bien qui se réalisait dans les dramas quand on faisait face à un arc-en-ciel… mais ça restait un drama, pas vrai ?
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« J'ose faire ça moi ? », et tu t'indignais presque comme si tu n'étais même pas la première concernée, te désignant du doigt dans un air supposé innocent. Presque innocent. Tu allas même jusqu'à papillonner des cils telle une petite biche naïve, secouant vaguement les épaules pour appuyer ton côté crédule – qui te donnait plutôt un aspect ridicule en cet instant. Tu fis une légère grimace, pas réellement douée pour ce genre de trucs. « J'aurais tendance à dire que ça dépend des métabolismes de chacun non ? », tu levas un peu le sourcil, songeuse, tentant un regard vers elle avant de hausser les épaules, nonchalante. Tu faisais assez de marche pour contrer ce chocolat mangé le jour de ton anniversaire. Ca devait bien servir à quelque chose de crapahuter autant non ? A part pour les belles photos, ça te maintenait en bonne forme. « Quelle générosité », soufflas-tu, allant même jusqu'à te courber. « Je prends note », lui offris-tu dans un sourire malicieux, mimant des doigts que tu l’appelleras, et probablement plus rapidement qu'elle ne le croit. Ou peut-être pas. Tu laissais le suspens. « Je dirais pas toujours mais de temps en temps », ça faisait du bien de voir le verre à moitié plein de temps à autre, plutôt que de le décrire comme étant à moitié vide. Quelques notes positives pour réussir à terminer la journée. « T'as pas remarqué que c'est pour ça que je ferme les yeux parfois ? Je succombe à ta beauté sinon », lâchas-tu, la paume sur le cœur, l'âme d'une poète – un peu égarée entre deux arbres avant qu'un rire ne vienne brûler ta gorge, ta tête basculant en arrière. Tu fis mine d'être éblouie, lui faisant même signe d'aller se cacher. Elle avait de la chance que tu l'adorais – pas que tu serais capable de faire quelque chose de réellement méchant, cela dit. T'étais pas comme ça. Un nouveau rire franchit tes lèvres et tu hochas le visage. « C'est pas faux », vins-tu simplement commenter, imaginant le film sans sa chanson légendaire. Ca avait pas le même effet, d'un seul coup. Le sourcil arqué, tu l'observas un instant, les lèvres pincées, comme si tu hésitais brusquement sur ton affirmation précédente. « Ca peut pas être pire qu'être réveillée par une perceuse à sept heures du matin... », opinas-tu dans un air bougon, les yeux plissés avant de sourire. Ce serait peut-être un peu effrayant de se réveiller avec un rire non ? Pourrais-tu au moins te réveiller ?? Peut-être que le rire te porterait dans des songes plus doux. Tu profitais de l'ambiance, du paysage, du calme. C'était tellement relaxant, encore plus d'être ici avec Byeol. Un autre son amusé t'échappa alors que tu secouais le visage, imitant vaguement un poisson avec ta main, bien trop amusée pour réussir à tenir. Tu soufflas un peu, l'éclaboussant à peine en retour. « Tu fais si bien la sirène », tu souris en la regardant faire, restant simplement là, avant de l'imiter, contemplant le ciel dans des yeux un brin plissés. Là, t'étais vraiment éblouie. « Aucune idée. J'ai jamais entendu de légendes à ce sujet », tu détournas les pupilles, contemplant le paysage, les couleurs, l'eau, Byeol. « Je peux me renseigner si tu veux. Peut-être qu'il y a un coin avec un mythe du genre », c'était pas impossible, en soit. Il y avait tellement de mythes et de légendes un peu partout. « Pourquoi ? Il y a quelque chose que tu souhaiterais réaliser ? », au point de vouloir toucher une pierre sacré ou foncer dans un lac magique ? Ca te donnait matière à réfléchir. Que voudrais-tu souhaiter ? Au point de te lancer dans une quête sans fin à la recherche de cette plante, ce lieu, cet arbre légendaire. Celui dont les livres parlaient et dont les bouches ne cessaient d'articuler ses bienfaits ? Cela existait-il, pour commencer ? « Si tu veux je peux le souhaiter avec toi, peut-être qu'à deux ça se réalisera plus vite », tu tournas ton visage vers elle dans une esquisse. Si tu souhaitais assez fort que son vœu se réalise, cela devait marcher non ? Sans que tu sois obligée d'en connaître tous les détails.
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Ca faisait du bien, de se perdre un peu et d'oublier son quotidien. Ca faisait encore plus de bien de retrouver une vieille amie et se laisser aller à chahuter comme en enfance, oubliant le sérieux et la bienséance. Elle en avait eu tant besoin… la frénésie du quotidien et tous les yeux braqués sur elle l’ayant étouffée ces derniers mois, que ce soit avec le décès de son père, son grand retour ou… un peu tout, en fait. Un peu trop mise sur le devant de la scène, tant et si bien qu’ils avaient recommencé à croire la connaître mieux qu’elle-même, lui donnant des intentions qu’elle n’avait guère. La dépeignant sous des jours peu glorieux. Mais aujourd’hui… aujourd’hui elle n’était qu’une petite étoile qui brillait à peine, pouvant se moquer, rire, courir ou même nager dans un endroit paumé, personne ne lui en voudrait. Et c’était toute la beauté de la chose. « Aaaaaah, c’est pour ça ! Je crois que je viens de résoudre l’un de tes plus grands mystères ! » La langue sortie en une taquinerie à peine dissimulée, s’imaginant bien que si elle fermait les yeux, ce n’était pas de par sa beauté mais s’en fichant bien. Elle adorait cette ambiance et plus encore ce rire qui la gagnait avec le plus grand naturel, soupirant d’aise comme respirant enfin. « Yah, tu compares mon rire à une perceuse ?? » Cela relevait plutôt du bruit infernal ! Et elle espérait grandement que ce dernier n’avait pas pour don de faire grincer les gens des dents, faisant la moue. « Tu aurais pu me dire que je ressemblais aux gazouillements des oiseaux, non ? » Alors qu’elle était actuellement Ariel, le petit poisson ? Tout à fait, oui ! Un hybride bien curieux mais pas moins parfait. « Je devais être sirène dans une autre vie. » Ou dans un autre monde, de ceux dont elle avait parlé avec Jinwoo et où ils seraient ensemble… d’une autre façon. Un sourire triste barre un instant ses traits alors qu’elle demande si un vœu se réaliserait ici même, sachant bien que non et se demandant par la suite si elle le voulait au point qu’elle doive en appeler aux éléments. Serait-ce vraiment de l’amour si tout n’était à l’origine que la réalisation d’un souhait ? Se sentirait-elle vraiment comblée ? Et un pouvoir de cet acabit existait-il même, ici ou à l’autre bout du monde ? Elle n’en avait aucune idée, fronçant légèrement les sourcils dans sa réflexion. « Non… ne t’en fais pas, ce n’est pas la peine. » De chercher. Elle avait beau être désespérée, jamais elle ne forcerait le destin, soupirant en regardant ce ciel qu’elle avait toujours vénéré. Elle n’était pas venue pour déprimer, pinçant les lèvres avant de se forcer à regagner un peu de cette énergie enfantine de tantôt. « Je souhaite trouver le prince charmant, demande à ce qu’il soit beau et gentil, s’il te plait. Mais sans le cheval, je saurais pas où le mettre celui-là. » Tentant un regard dans sa direction sans être ensevelie par l’étendue aqueuse avant de partir dans un fou rire impromptu, coulant à moitié et forcée de se redresser. « Et toi, qu’est-ce que tu souhaites ? » Elles pouvaient bien en faire deux, non ?
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« Mince. Tu as tout découvert. Que vais-je donc pouvoir faire maintenant ? Tout est... foutu », articulas-tu dramatiquement, la paume contre le front et l'autre contre le cœur, l'air totalement embêtée mais pas trop. Heureusement, tu étais meilleure actrice que ça quand tu passais devant la caméra. Ce serait ridicule sinon de te donner de beaux rôles si tu ne savais pas les interpréter. Ce serait triste, surtout. Un son amusé dans la gorge, les pommettes bien relevées, tu ne pouvais t'empêcher de rire et sourire. Tu avais l'impression de retrouver une insouciance depuis longtemps oubliée, profitant comme si demain n'arriverait jamais. Comme si tout le temps du monde vous était donné en cet instant pour vous laisser savourer la beauté du paysage mais aussi l'innocence du moment. C'était le bon moment pour se retrouver, entre vous mais aussi vous-mêmes. Le bon moment pour se ressourcer, oublier le quotidien, les soucis, la pression. Vous n'étiez là qu'avec vous-mêmes et la nature. Nature si belle et si grande que tu pourrais en prendre la notion de l'espace tant il y avait de choses à voir et découvrir. « C'est une façon de voir les choses », commentas-tu simplement, car ce n'était pas ton intention mais tu en profitais pour la taquiner gratuitement, le sourire fin et innocent alors que tes pupilles pétillaient de malice. « Ah oui, ça aussi », dis-tu avant de rire, grandement amusée. « Ton rire ressemble à une douce musique au réveil, le son enchanteur et merveilleux qui permet de s'élever vers des cieux plus haut encore que les nuages », balanças-tu poétiquement, basculant le visage d'un côté puis de l'autre comme si tu récitais un poème. Encore une fois, heureusement que tu étais meilleure actrice autrement. Tu ris une nouvelle fois, la taquinant sans limites, avant de lui envoyer un baiser comme pour te faire pardonner. Mais tu adorais son rire. Plus que tout, il t'était précieux – et tu espérais qu'elle le sache. « Sans doute », confirmas-tu dans un mouvement du visage, l'esquisse légère. « Tu es sûre ? », demandas-tu, les pupilles soucieuses posées sur lui, le sourcil à peine levé. Tu l'observas encore un instant en silence avant de contempler le ciel, toi aussi. « Brun ou blond ? Le prince », que tu précisas. Evidemment, tu demandais pas pour le cheval... Tu ris avec elle, préférant la légèreté de l'instant même si tes pupilles cherchaient les siennes dans des interrogations silencieuses, t'assurant que tout allait bien sans le demander directement. Le prince charmant n'était-il pas un mythe ? « Je vais le souhaiter pour toi. Il passera par la case Yujin avant par contre », tu devais t'assurer qu'il était réellement charmant avant de lui accorder le cœur de la belle. « Qu'est-ce que je pourrais souhaiter », dis-tu dans un souffle, le regard vers le ciel. « Une écurie pour le pauvre cheval. Mieux ! Un terrain rien qu'à lui », car il méritait aussi le bonheur, le cheval. Tu ris quelque peu, réfléchissant cependant à la question. « Il y a tellement de choses que j'aimerais formuler dans un souhait. Un ne serait pas suffisant mais deux serait trop en demander, pas vrai ? C'est un peu triste, dans le fond », tu bougeas un peu les épaules, les lèvres pincées, songeuse. « Je vais souhaiter que tu trouves le prince charmant, qu'il soit beau et gentil et qu'il ait de la place pour le cheval », tu fronças un peu les sourcils avant de rire à nouveau. Son bonheur passait avant le tien et c'était tout ce que tu lui souhaitais. Les doigts plongés dans l'eau non loin d'elle, tu vins l'asperger dans un rire. « Pour le bien du souhait », te justifias-tu avant de sourire, partant sous l'eau pour éviter le retour.
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