vingt-huit ans (de friendzone, il se réveille quand ?)
groupe :
nova's lovers
rôle dans le groupe :
fanboy de nayung, teddy bear et fake boyfriend
nom de scène :
kasper (my lill ghost, see u in me dreams)
occupation :
compositeur & producteur (suivre nayung, la regarder avec ses puppy eyes, trouver des excuses pour jouer au boyfriend)
avatar :
mj (kim myungjun, astro) (Mon Jaloux, Ma Joie, Mon Joli...)
crédits :
everdosis (avatar) Magma. (signa)
DC :
comptes de fanfan: yuri - kiwoo - minsoo - hyunwoo - sangwoo - haru - suah - seth - hanbin (belongs to muse)
Points :
593
better with you
Chulsoo ne perçoit pas immédiatement la froideur qui vient s’immiscer entre les deux corps. C’est une douce chaleur qui habite chacun de ses membres et remonte le long de ses veines, une jolie couleur rosée prenant part de ses joues tandis qu’il s’autorise à la serrer un peu plus fort. Lui… il aime ça. La sentir tout contre lui, un doux sentiment s’épanouissant au fond de sa poitrine avant que le vide ne finisse par être sa seule étreinte. Une expression tout aussi perdue qu’attristée vient peindre ses traits, ses bras bêtement encore en l’air comme espérant que Nayung revienne s’y lover, avant qu’il ne les laisse tomber pitoyablement.
Il a encore fait quelque chose qu’il ne fallait pas. C’est cette idée qui vient s’immiscer dans son esprit et pousse ses dents à venir triturer sa lèvre inférieure, tandis que Nayung reprend la parole. Un vrai câlin?... Il ne peut s’empêcher de poser un regard légèrement confus sur sa silhouette, bien trop conscient d’un seul coup de la pesanteur qui semble avoir pris son amie, clignant confusément les paupières pour tenter d’activer son cerveau et trouver quelque chose, n’importe quoi à faire pour apaiser un peu de cette douleur qu’il ressent de sa direction. Si elle s’éloigne de lui physiquement, c’est la distance qu’elle impose à leurs deux cœurs qui le meurtrit le plus, obligé de venir prendre ses doigts l’un dans l’autre pour les tripoter nerveusement.
“Je…” commence-t-il tout d’abord en réfléchissant à sa question. Ses yeux se posent sur l’intégralité de la pièce, une gêne perceptible à l’idée de devoir regarder Nayung à nouveau pour assister à la peine qu’il a lui-même produite, sans savoir entièrement pourquoi. “Tu sais bien que je n’ai jamais eu… vraiment…” balbutie-t-il en déglutissant légèrement, se redressant du lit pour venir se frotter la nuque. Être assis tout seul lui semble inconfortable alors il fait quelques pas dans la pièce lui aussi, gardant une distance avec Nayung, craignant que se rapprocher ne fera qu’empirer son humeur. “Je n’ai pas du mal avec les filles. Enfin je veux dire… J’en ai, mais pas que. J’ai du mal avec tout le monde.” lance-t-il en pinçant les lèvres, acquiesçant et laissant un soupir s’échapper de ses lèvres. Il n’aime pas faire la conversation alors que cette lourdeur règne dans l’air, et son regard, triste, s’accroche au piano. Lui jouer quelque chose? Oui… Peut-être que le sourire réussira à naître à nouveau sur ses lèvres, s’il s’y applique. Tirant le tabouret, il s’y assoit, jetant un sourire en direction de Nayung. “Ce n’est pas pareil ici. Pour jouer. Je veux dire, par rapport au studio, ou chez moi…” marmonne-t-il en ouvrant le clapet et en laissant ses doigts tracer les touches. Il y a un peu de poussière, et il souffle dessus pour l’enlever, éternuant lorsque le nuage vient chatouiller ses narines. “Te jouer quelque chose… qu’est-ce que je pourrais te jouer? Qu’est-ce qui pourrait te faire plaisir…” marmonne-t-il pour lui même, les paupières papillonnant. “Oh.” finit-il par lancer, les traits un peu plus animés tandis qu’il tourne le visage en direction de Nayung pour lui sourire affectueusement. “Si on est ici alors il faut que je joue ça. Je crois que je ne te l’ai jamais fait entendre… Attends…” Et il se lève un instant pour aller chercher dans sa table de chevet une pile de partitions, cherchant dans le fouillis celle qui lui convient, les vieilles feuilles venant finalement rencontrer le piano tandis qu’il s’y rassoit d’un air satisfait. “C’est ta chanson.” affirme-t-il en venant sourire en direction de Nayung à nouveau. “Je l’ai écrite le jour où…” commence-t-il avant que le rose ne vienne prendre ses joues. “Peut-être le mois? Ou l’année… Je me souviens plus…” ment-il en venant s’éclaircir la gorge, craignant que le fait qu’il l’ait écrit le jour même soit trop gênant. “Quand on s’est rencontrés.” Plus exactement le jour où il l’a aperçue pour la première fois, les soubresauts dont avaient été victimes son cœur et qui l’avaient… “J’étais petit. Alors ce n’est pas très complexe. Désolé.” souffle-t-il avant de poser les doigts sur les touches. Fermant à demi les yeux tandis qu’ils s’y posent, les notes s’élevant dans l’air. Une mélodie aux teintes de printemps, du premier rayon de soleil qui file entre les nuages un jour d’été pour baigner son visage. Des notes sautillantes qui font état du réveil de son cœur, une chaleur dont il s’est toujours senti empli en sa présence, un soupçon de mélancolie dans la retenue de tout ce qu’il aurait voulu d’elle.
Une main continue tandis que l’autre se lève, ses doigts chauds s’emparant de ceux de Nayung non loin de lui pour s’enrouler dans les siens et la tirer doucement pour qu’elle puisse s’asseoir à ses côtés. Un souffle chaud s’échappe de ses lèvres tandis que sa main ralentit, jusqu’à ce que la mélodie s’arrête entièrement. “Alors?... ça t’a plu?” Il papillonne légèrement des yeux, revenant sur terre. La magie de la musique s’estompant légèrement pour lui faire reprendre conscience de l’espace autour de lui, de Nayung à ses côtés. Ses paupières se mettent à papillonner furieusement. “J’aurais dû jouer autre chose, non?...”
ஃ The sunrise looking at you Even in an uncertain future It’s getting a little closer The more I get closer The farther it gets I'm in fear I’ll be waiting My burning heart will not hold on ஃ
staff
Lee Na Yung
Mer 1 Mar 2023 - 19:16
Messages :
706
Age :
27 yo (l'âge de pousser chulsoo contre le mur et fourrer sa langue dans sa bouche)
groupe :
reine des princes (manager des crowns) (tortureur squad, pinceuses des fesses, faiblesses de chulsoo)
rôle dans le groupe :
impressionner kiwoo, trier les légumes de dohyun, câliner jibae, être une sasaeng de suho, faire les devoirs d'ole, s'assoupir sur les cuisses de chulsoo
nom de scène :
nova (butt demon, devil twerker, 첫사랑)
occupation :
muse de chulsoo
avatar :
solar (mamamoo) (la plus belle la plus sexy on monte sur la pole et on fait des tours, un peu de twerk aussi ?)
Il n’avait jamais vraiment eu… quoi ? Nayung et Chulsoo avaient beau être amis depuis des années -tant qu’elles ne se comptaient plus au final-, leur façon de penser était si différente pour ne pas dire diamétralement opposée que parfois, la belle peinait à le suivre. Et sans doute était-ce le cas pour lui aussi. Et si la plupart du temps, cela ne gênait pas franchement, Nayung l’entrainant toujours dans ses combines, il s’avérait que parfois les malentendus doivent être élucidés. De sorte à ce que leur amitié immuable perdure. « De copine ? » Essayant de suivre le chemin tortueux de pensées qu’il cachait jalousement sous sa caboche pleine de nœuds. « Oui, je sais… mais tu aurais pu inviter des amies ? Ou… une fille qui te plaisait ? » Mais à bien y réfléchir… « Tu ne m’as jamais parlé de quelconque fille… » Se demandant alors si elle n’était pas assez digne de confiance ou s’il n’avait pas voulu la déranger. Probablement un savant mélange des deux. Et ce fait l’attristait un peu.
La suite n’en est pas moins reluisante, sa lèvre inférieure mordue à outrance alors qu’elle regrette d’avoir posé pareille question, faisant les cents pas dans l’espace clos. Il avait du mal avec tout le monde ? Comment était-ce possible ? Ne se sentait-il donc bien avec personne, elle inclut ? Et sa famille, alors ? Bon, ses parents étaient assez… spéciaux, mais le reste ? N’avait-il pas un cousin ? Des amis, même masculins ? Tout le monde ne pouvait pas le déranger, pas vrai ? Et elle, dans tout ça ? A croire que tenter de résoudre un questionnement ne faisait qu’apporter plus de trouble.
Au moins la musique ne devrait semer plus d'embûches sur des non-dits accumulés au gré des années, raison pour laquelle elle la lui propose. Cela faisait à dire vrai un bout de temps qu’il n’avait rien joué pour elle de vive-voix, pouvant certes écouter un nombre incalculable de fois celles sorties dans divers groupes mais cela n’était jamais pareil. Il y avait toujours eu un monde entre les instruments synthétiques et les touches du piano caressées de ses doigts, la mélodie divergeant souvent grandement. « Pourquoi ? Tu crains de faire moins bien ? » Ne comprenant guère pourquoi il évoquait des différences qu’elle connaissait bien, composant elle-même, si ce n’était pour se rassurer mentalement. Elle n’était pas là pour juger, juste pour l’écouter. Ou même simplement le regarder, ce dernier éternuant en essayant de chasser la poussière et ne pouvant s’empêcher de pouffer, instantanément déridée. C’est qu’il était un véritable enfant. « Ce que tu veux, tout me fera plaisir. » Peu importait que la chanson date ou soit méconnue, tant qu’elle était de lui. Elle ne s’attendait toutefois pas à ce qu’il soit soudainement inspiré, se mettant à fouiller parmi les feuilles jaunies de sa table de chevet d’un coup bien bavard. Une chanson qu’il ne lui avait jamais faite écouter ? Qu'elle pouvait-elle être ? « C’est que tu as bien des secrets pour moi… » fait-elle mine de bouder, quelques secondes seulement avant d’écarquiller grand ses prunelles. « Ma chanson ? » Elle n’en avait décemment jamais entendu parler. « Pourquoi je ne l’ai jamais entendue si c’est la mienne ? » Un mystère, encore un, qu’elle pardonnerait vu qu’aujourd’hui il y remédiait.
Qu’elle était encore plus apte à pardonner une fois l’explication donnée, restant muette et stoïque alors qu’il plaçait ses feuillets pour se préparer à jouer. La chanson de leur rencontre ? Avait-il composé ça quand il avait environ huit ans ? Il y a de ça vingt ans ? Et il ne lui avait jamais fait écouter ? Ce sombre idiot, un sourire nostalgique venant parer ses lèvres de quelques couleurs alors qu’elle se rapprochait du piano pour mieux l’écouter. La chanson n’a rien de compliqué, il disait vrai, et pourtant… à peine a-t-il débuté que son cœur s’emballe et se réchauffe au gré des notes jouées, ses paupières se fermant pour mieux s’imprégner des saveurs et un frisson lui parcourant l’échine. Serait-il sot de penser que cette partition était sa déclaration ? Elle était pourtant incapable de l’interpréter différemment alors que son muscle battant faisait une embardée, sursautant en sentant la douceur de ses doigts se lier. Comment faisait-il pour la rejeter un instant et quémander sa proximité celui d’après ? Il tendait à la rendre folle, s’installant pourtant à ses côtés comme demandé alors que la mélodie arrivait à ses dernières sonorités. « C’était parfait. » souffle-t-elle, encore émue, afin de le contredire. Il n’aurait pas dû jouer autre chose. Cette partition lui appartenait. Venant caresser les notes de sa main libre, le grain du papier vieilli doux sous sa pulpe avant de se tourner vers lui et lentement se pencher vers sa joue pour y déposer un baiser. De ceux commandés par le cœur, s’attardant sans doute un peu trop avant de se détacher avec plus de sérieux. « J’étais ton premier amour ? » Hasardant avec le plus de légèreté possible une conclusion qu’elle venait de tirer, ne sachant comment le demander autrement qu’en mettant les deux pieds dans le plat. C’était après tout du passé… non ? « Chulsoo… » Les pensées qui s’emmêlent. Le corps qui s’affole au rythme d’un organe en panique, pulsant avec chaleur jusqu’à rougir ses joues. « Pourquoi tu m’as demandé d’être ta copine ? Je veux dire… pourquoi moi ? » Et pas une autre ? Découvrant seulement maintenant la possibilité d'un sens caché.
ஃ I wanna burn in your lovе, 'cause it's so sunny, yeah. Even if I disappеar, I can risk it all for you, there's no worries, yeah. You know it, it should be you. So I'll run to you. I'll cross the line over and over. It's okay if I get hurt, I'll run to you. ஃ
staff
Nam Chulsoo
Lun 27 Mar 2023 - 18:18
Messages :
423
Age :
vingt-huit ans (de friendzone, il se réveille quand ?)
groupe :
nova's lovers
rôle dans le groupe :
fanboy de nayung, teddy bear et fake boyfriend
nom de scène :
kasper (my lill ghost, see u in me dreams)
occupation :
compositeur & producteur (suivre nayung, la regarder avec ses puppy eyes, trouver des excuses pour jouer au boyfriend)
avatar :
mj (kim myungjun, astro) (Mon Jaloux, Ma Joie, Mon Joli...)
crédits :
everdosis (avatar) Magma. (signa)
DC :
comptes de fanfan: yuri - kiwoo - minsoo - hyunwoo - sangwoo - haru - suah - seth - hanbin (belongs to muse)
Points :
593
better with you
Chulsoo craint ce qu’il lira sur son visage. La peur reprenant petit à petit son territoire au fond de sa poitrine alors que son regard se fait fuyant, le jeune homme finit pourtant par se forcer à tourner une bonne fois pour toute ses yeux en sa direction, pour les plonger dans les siens. Les sentiments qu’il y lit, et ceux qui semblent peindre ses traits, font tomber une vague agréable sur l’intégralité de son corps. Lui qui sentait chacun de ses muscles se contracter à nouveau sent la détente prendre part de lui, et autorise un petit sourire à élever le coin de ses lèvres. Elle a aimé?... C’est ce qu’il se demande silencieusement avant que Nayung ne lui en offre la réponse. Son sourire ne peut qu’augmenter, une joie mutine faisant battre son cœur et le poussant à finalement rompre le contact entre leurs regards. Posant sa main libre contre sa poitrine, gardant l’autre fermement ancrée dans celle de son amie, Chulsoo ne peut que souffler un petit “Merci.” face au compliment. L’émotion de la chanson peinant à redescendre entièrement, il tente un instant de se soustraire à leur contact physique sans parvenir à en trouver la force. Resserrant au lieu de ça un peu plus fort ses doigts autour de la petite main de Nayung, il pousse un soupir agréable, fermant les paupières l’espace d’une seconde pour s’y ressourcer. Ce qu’il aimerait l’avoir éternellement à ses côtés. Ce que sa chaleur l’attire.
Il ne rouvre les yeux que lorsqu’il sent le contact, trop bref, des lèvres de Nayung sur sa joue. Les joues de Chulsoo rosissent et immédiatement, il ne peut que relever ses doigts libres pour venir frôler l’endroit qu’elle a embrassé, papillonnant des paupières sans vraiment y croire. Le sourire qui ne cesse d’orner ses traits et une gêne prenant part de lui, il pose tour à tour son attention sur Nayung, puis sur les touches du piano, pour essayer de se reprendre. “Un… un bisou? J’en méritais autant?...” demande-t-il avec gêne, laissant une douce esclaffe lui échapper. Pourrait-il lui en demander un deuxième?... Pourrait-il lui-même se pencher en sa direction pour en déposer un sur sa peau? Son regard s’y perd un instant, incapable de ne pas pourtant se baisser pour venir admirer ses lèvres, la ligne de sa mâchoire et le creux de son cou. Se demandant un instant combien poser son nez là sentirait bon, et combien il serait agréable d’y déposer ses lèvres pour…
“Quoi?” Il lui semble revenir bien trop rapidement sur terre. Une expression purement choquée venant peindre ses traits, la question que Nayung vient de lui poser tournant comme un disque rayé à l’intérieur de son esprit. Il a mal entendu. Non. Il a bien entendu. Mais ce n’est pas une question sérieuse. Ou si, c’en est une. Ses lèvres s’entrouvrent, mais seul un souffle légèrement audible en sort, avant qu’il ne se force à les refermer. S’attend-elle à ce qu’il réponde à sa question?... Mais est-ce que sa réaction bien trop paniquée n’est pas de toute façon la preuve de la réponse qu’il n’a pourtant pas prononcé? Son visage s’agite et son cerveau part à toute allure. Il lui doit trouver une réponse, il lui doit trouver un mensonge, il lui doit trouver une justification… Et pourtant la question de Nayung réveille quelque chose d’insoupçonné en lui. Une envie incroyablement puissante qui la pousse en sa direction. Celle d’ouvrir les lèvres pour lui dire la simple vérité, sans même penser aux conséquences. En serait-il capable? Devrait-il s’écouter?
La façon dont elle prononce son prénom le fait frissonner. Un lancement caractéristique venant tendre son bas ventre tandis que son regard se pose sur ses traits à nouveau. Il ne peut pas rire ou sourire, c’est un air particulièrement sérieux qui habite son visage et plus que ça… une contemplation particulière qui semble flotter au fond de ses yeux sombres. Il l’admire un instant sans rien dire, imaginant peut-être qu’elle trouvera les réponses au creux du silence ou peut-être, essayant de nier sa propre lâcheté en faisant semblant de ne rien y comprendre. Il n’y a rien de stressé ou de gêné pourtant dans ce qu’il présente. Peut-être est-ce le fait de se concentrer sur les sentiments qui l’animent à son égard, mais une confiance semble insufflée à son corps et son sang semble pomper d’énergie. “Nayung?...” finit-il par répéter, un air interrogatif venant peindre les reflets de son regard. Ses dents viennent nerveusement s’accrocher à la lèvre inférieure, attendant qu’elle parle plus, imaginant que peut-être elle trouvera un moyen de changer de sujet et de le délivrer. La dernière question qu’elle lui offre pourtant ne lui donne aucune porte de sortie. Au lieu de se débarrasser de l’idée et d’en rire, elle semble toucher au centre de son conflit, son visage se fermant un peu plus à peine a-t-elle cessé de parler et son regard s’écartant.
“Pourquoi quelqu’un d’autre?... Je ne connais pas de femme plus parfaite que toi.” marmonne-t-il en venant observer les touches du piano, quittant finalement les doigts de Nayung pour venir les caresser. Un contact rassurant et qui le pousse à soupirer longuement, trop conscient du fait qu’il n’a pas vraiment répondu à sa question et n’a fait qu’éviter le sujet. Tout autant, il n’y a que sincérité dans ses mots. Attrapant les feuillets de la partition, il les serre dans ses doigts en les fixant un instant, avant de reprendre la parole. “Est-ce que c’est important?... Ce que je ressens…” commence-t-il avant de froncer les sourcils. “... tais?” Elle n’a pas parlé au présent. Peut-être peut-il s’en sortir en prétextant être passé depuis de nombreuses années au-dessus d’un crush d’enfance. Peut-être pourront-ils en rire tandis que son cœur pleurera. Ses doigts, douloureusement, se pressent contre le papier et le froissent. “... Qui ne tomberait pas amoureux de toi?” lance-t-il sans la regarder. Laissant quelques secondes s’écouler avant de venir poser un regard, très bref, sur son visage, pour tenter d’y lire une expression. La peur pourtant prend part de lui et le pousse à revenir fixer la partition immédiatement, sans réellement avoir interprété quoi que ce soit. Chulsoo n’a aucune idée de s’il en révèle trop ou s’il noie le poisson. Si elle se doute des sentiments qui font battre son cœur ou s’il a peur pour trois fois rien. Une dizaine d'idées différentes se font la suite dans son esprit, lui donnant une manière d’échapper à la situation, de changer de sujet, de lui donner une porte de sortie. Mais lorsqu’il s’y confronte, il se rend compte que l’envie lui manque. L’envie de fuir, l’envie d’oublier, l’envie que tout reste comme avant. Une impulsion muette au fond de sa poitrine lui donnant envie de sauter, de se lancer, de mettre sa vie dans les paumes d’une autre, combien même tout pourrait s’écrouler. Les mots de Chansoo lui tournent en tête, tous les mots qu’il a lui-même retenus, et il finit par craquer. Desserrant les doigts pour laisser les feuillets tomber en cascade jusqu’au sol, il se tourne à nouveau vers Nayung et s’empare de son visage. Son cœur part en cavalcade. Elle le rejettera après. Durant ces quelques secondes il se laisse aller à faire ce dont il rêve, s’approchant de son visage pour déposer ses lèvres sur les siennes, une seconde à peine, avant de se reculer pour la lâcher. Un baiser d’enfant, tel qu’aurait pu le donner son lui de lorsqu’ils se sont rencontrés, mais un contact qui fait battre son cœur à tout rompre et lui donne l’impression d’être sur le point d’exploser. Peinant à réaliser la teneur de son geste, une certaine panique s’empare de son corps et son coude vient percuter avec violence les touches du piano pour composer une mélodie des plus dissonantes. Il sursaute violemment. “Oups. Désolé.” lance-t-il de la façon la plus naturelle au monde, comme s’il ne venait pas de prendre son visage entre ses mains, comme s’il ne venait pas de…
La réalisation prend part de lui. Ses yeux s’écarquillent et il vient regarder à nouveau Nayung. “Je… Je ne…” commence-t-il à balbutier, incapable de trouver quoi que ce soit à dire pour rattraper la situation, sa conscience prête à être balancée par la fenêtre, la honte prenant finalement et définitivement l’intégralité de son corps alors qu’il se rend compte qu’il s’est ôté toute opportunité de faire marche arrière.
ஃ The sunrise looking at you Even in an uncertain future It’s getting a little closer The more I get closer The farther it gets I'm in fear I’ll be waiting My burning heart will not hold on ஃ
staff
Lee Na Yung
Jeu 1 Juin 2023 - 18:41
Messages :
706
Age :
27 yo (l'âge de pousser chulsoo contre le mur et fourrer sa langue dans sa bouche)
groupe :
reine des princes (manager des crowns) (tortureur squad, pinceuses des fesses, faiblesses de chulsoo)
rôle dans le groupe :
impressionner kiwoo, trier les légumes de dohyun, câliner jibae, être une sasaeng de suho, faire les devoirs d'ole, s'assoupir sur les cuisses de chulsoo
nom de scène :
nova (butt demon, devil twerker, 첫사랑)
occupation :
muse de chulsoo
avatar :
solar (mamamoo) (la plus belle la plus sexy on monte sur la pole et on fait des tours, un peu de twerk aussi ?)
La jeune femme avait beau avoir l’habitude de Chulsoo, elle ne cessait pourtant d’être surprise par son comportement, et plus encore ses choix de mots, papillonnant des cils quand il lui demanda avec la plus grande franchise s’il en méritait autant. Et elle s’en retrouva muette. Que pouvait-elle répondre, de toute façon ? Elle ne comprenait pas pourquoi l’un de ses bisous aurait autant de valeur, plus que le fait qu’il semble particulièrement heureux d’avoir reçu ce dernier quand il y a cinq minutes à peine il était à deux doigts de manquer d’oxygène pour une demande de câlin. Comment était-il possible de conjuguer les deux ? Comment pouvait-il penser après vingt années ne pas mériter une marque d’affection de sa part quand il lui jouait un morceau composé par ses soins et renfermant un bout de son cœur qu’il lui dédiait ? Ils avaient décidément une façon de réfléchir diamétralement opposée, et l’onde de chaleur qui s’était propagée à l’entente de la mélodie et n’était pas encore partie n’aidait guère à lui permettre de faire le tri.
Le secret était-il de ressentir plutôt que de réfléchir, au final ? C’est ce qu’elle venait à se demander quand une musique datant d’il y a vingt ans pouvait lui en dire bien plus que tous les mots déblatérés au fil de ces mêmes années. Était-ce toutefois réellement étonnant quand Chulsoo avait toujours eu un mal fou à communiquer et s’était de ce fait évadé vers un autre moyen de communication ? Ce dernier visiblement bien meilleur puisqu’en quelques notes, il avait tout remis en question. Aussi lorsqu’elle ouvre la bouche croit-elle à peine ce qu’elle dit, effrayée à l’idée de la réponse quand pourtant cette dernière est déjà actée. Sachant au moment même où les mots sont hasardés qu’elle touche là quelque chose de tangible et qu’elle s’est voilé la face jusque là. Qu’elle, qui se targuait toujours de comprendre vite, avait été parfaitement aveugle face à son petit spectacle, se le prenant en pleine face sans la moindre prévention. Comment avait-elle pu passer à côté ? Le choc puis la panique qui se peignent violemment sur ses traits ne sont que plus d’indices et ne laissent pas le moindre doute à une possibilité à laquelle elle n’aurait pas pensé. Et elle s’en veut d’avoir lâché la bombe ainsi. De ne pas lui avoir laissé une chance de se confier de lui-même. Pire, d’avoir été complètement hermétique jusque-là à ses sentiments, l’impression grandissante et horrible d’avoir fait nombre de faux pas. De l’avoir blessé sans même savoir.
Le silence s’étire indéfiniment et ne la rend que plus tendue et mal à l’aise, son prénom ainsi soufflé à la suite du sien donnant la nette impression qu’il cherchait à se débiner. Qu’il attendait d’elle qu’elle joue à l’idiote. Mais elle ne pouvait pas. Ou plutôt, elle ne pouvait plus, se refusant à sourire comme si de rien n’était et l’englober dans une amitié familière qui ne le ferait que plus souffrir. Pour la première fois depuis très longtemps, si longtemps qu’elle ne s’en souvient même pas, sa tête semble exploser sous les questions, l’impression fugace d’être dans une pièce dont les murs se referment sur sa frêle silhouette. Comment en étaient-ils arrivés là ? Elle ne le savait guère, pourtant n’avait-elle pas encore touché le fond, le sol se dérobant sous elle et accusant le coup de ses orbes écarquillées. Il ne connaissait pas de femme plus parfaite qu’elle ? Était-ce bien Chulsoo qui venait de s’oser à dire ça ? Impossible, pas vrai ? Il ne pouvait être si calme et déclamer pareille chose… d’ailleurs, avait-il sa ventoline près de lui ? Question reléguée au second plan lorsqu’il lui demande si tout cela était important. Si ses sentiments l’étaient. Et elle a envie de le secouer, se mordant la lèvre en entendant cette conjugaison passée n’arriver que trop tardivement. Quel idiot. Mais quel idiot… au final faisaient-ils un parfait duo. « Evidemment que c’est important, Chulsoo tu… » Coupée dans son élan, incapable de continuer quand une autre question lui fait l’effet d’une balle. A l’écouter, tomber amoureux d’elle était aussi aisé et normal que respirer. Il n’y avait pas d’autre choix, et ce constat serrait douloureusement son cœur autant qu’il le faisait battre lourdement. Présentement, elle ne savait absolument pas ce qu’elle ressentait. Si ce n’est qu’elle perdait la tête.
Si retranchée dans son esprit qu’elle ne se réveille qu’au froissement des partitions qui volent en une pluie désordonnée, ouvrant bêtement la bouche et tendant le bras dans une tentative de réception, ces feuillets après tout siens, avant de se figer tout bonnement. Que venait-il de se passer ? Elle ne saurait vraiment l’expliquer, ses orbes écarquillées alors qu’elle le regarde comme si elle avait vu un fantôme passer. Venait-il… de l’embrasser ? Elle sentait encore la chaleur de ses doigts sur son épiderme. La caresse aussi légère qu’une plume de la pulpe de ses lèvres contre les siennes. La proximité d’un visage qui semblait désespéré et qui, désormais, crevait dans une panique qui le caractérisait. Sursautant à son tour et reprenant vie quand les touches du piano sont heurtées, ses fesses se relevant de l’assise et flottant un instant à mi-hauteur avant de tout simplement retomber comme une poupée de chiffon.
Ses excuses sont à peine audibles, ses balbutiements tout autant, et tandis que ses prunelles se fixent de nouveau sur lui, elle semble le détailler pour la première fois réellement. De sa carrure étrangement musclée à ce costume taillé sur mesure, passant par ses bouclettes auburn et ses yeux anormalement clairs aux longs cils de biche. Avait-il toujours eu la mâchoire si carrée ? Les lèvres si fournies ? Elle l’avait côtoyé vingt-années durant et pourtant, aujourd’hui le tableau qu’elle dressait était bien éloigné de celui qu’elle avait toujours eu sous le nez, comme s’il s’était métamorphosé. Seulement était-il bien toujours le même, et l’âme qui se reflétait à travers ses iris apeurés avait toujours les mêmes couleurs. Un doigt est posé sur ses charnues, comme l’intimant de ne pas chercher plus à s’expliquer et elle le laisse alors dériver jusqu’à sa joue dont elle caresse absentement le grain de peau. Elle ne sait toujours pas quoi dire, encore moins quoi penser, tombée si violemment des nues qu’elle peine à atterrir. Pourtant le lui doit-elle.
« Merci… » Un commencement bateau, mais le besoin de lui montrer la gratitude qu’elle éprouve d’être vue et aimée ainsi, une certaine tendresse venant illuminer ses traits toujours légèrement assombris par cette peur de blesser. De commettre un faux pas qu’elle ne pourrait pas effacer. « Pour être tout à fait honnête… je suis complètement perdue, là, tout de suite. » Pour ne pas dire noyée à grandes eaux, un sourire penaud barrant ses traits. « Alors j’ai du mal à faire le tri dans… un peu tout. Mais… » Parce qu’il y avait un mais, heureusement. « Je crois… que je ne suis pas insensible. Je ne veux pas te faire de faux espoirs et je n’ai pas plus envie de me lancer sans être sûre parce que ce nous que nous avons est trop important pour moi, je dis juste… » Son cœur tambourinant si rapidement qu’elle peine à le croire tandis que ses mots d’ordinaire posés se font plus rapides et rapprochés. « Que dernièrement, j’ai l’impression de te voir différemment. » Sa main venant s'ancrer au tissu de sa robe sur sa poitrine. « Et que si j’avais eu le temps de vraiment assimiler ce baiser… sans doute m’aurait-il plu. » Elle ne pouvait toutefois rien dire quand tout s’était déroulé en un battement de cils et semblait purement rêvé, déglutissant légèrement avant d’ancrer ses prunelles plus fermement aux siennes, comme cherchant réponse à des questions qu’elle-même n’avait pas. Autant dire qu’elle n’était pas habituée à marcher sur des œufs. Encore moins à baigner dans pareille incertitude et se sentir si gênée. Mais n’était-ce pas bon signe puisqu’aucun homme n’y était jamais parvenu ? Ne le quittant pas du regard alors que son petit doigt sur le banc venait frôler le sien puis s’y lier doucement.
ஃ I wanna burn in your lovе, 'cause it's so sunny, yeah. Even if I disappеar, I can risk it all for you, there's no worries, yeah. You know it, it should be you. So I'll run to you. I'll cross the line over and over. It's okay if I get hurt, I'll run to you. ஃ
staff
Nam Chulsoo
Sam 1 Juil 2023 - 17:01
Messages :
423
Age :
vingt-huit ans (de friendzone, il se réveille quand ?)
groupe :
nova's lovers
rôle dans le groupe :
fanboy de nayung, teddy bear et fake boyfriend
nom de scène :
kasper (my lill ghost, see u in me dreams)
occupation :
compositeur & producteur (suivre nayung, la regarder avec ses puppy eyes, trouver des excuses pour jouer au boyfriend)
avatar :
mj (kim myungjun, astro) (Mon Jaloux, Ma Joie, Mon Joli...)
crédits :
everdosis (avatar) Magma. (signa)
DC :
comptes de fanfan: yuri - kiwoo - minsoo - hyunwoo - sangwoo - haru - suah - seth - hanbin (belongs to muse)
Points :
593
better with you
Son cœur bat à tout rompre. Impossible pour lui de redescendre sur terre, c’est absentément qu’il tend les doigts vers ses lèvres pour les caresser. Qu’a-t-il fait? Vient-il vraiment de les poser sur celles de Nayung?... Et pire que ça, tant qu’à se lancer à faire ce dont il rêvait depuis vingt ans, pourquoi lui a-t-il donné un baiser aussi misérable, aussi court, tant et si bien qu’il peine à se rappeler de la texture ou du goût de ses lèvres? Chulsoo doit se retenir de grimacer. Pire que ça, il doit se retenir de se recroqueviller en boule… et de rouler jusqu’à la sortie pour ne plus jamais faire face à Nayung à nouveau. Il ne sait pas ce qui est le plus difficile. Gérer la peur, ou l’humiliation. Le regret… ou ce désir brûlant de se rapprocher de ses lèvres à nouveau pour les faire siennes. Lui prouver qu’il est capable de l’embrasser comme un homme, lui prouver qu’elle a toutes les raisons de s’y abandonner à nouveau… Mais au lieu de ça, il ne peut que rester pétrifié. C’est bien beau de vouloir l’embrasser. Ce qui lui fait réellement peur, ce sont les sentiments qui doivent s’agiter au creux du cœur de Nayung, les pensées qui doivent s’entrechoquer dans sa tête, et dont il ne peut aucunement deviner la teneur.
Elle sera gentille. De ça il est sûr. Quoi qu’il arrive… Même si elle doit le rejeter, lui avouer qu’elle ne le voit que comme un ami, non, comme un petit frère… pire, comme un bébé! Elle le fera gentiment. Ses sourcils se fronçant en l’attendant, le temps s’égrenant avec une telle lenteur qu’il croit en devenir fou. Il ne revient sur terre qu’au contact du doigt de Nayung contre ses lèvres, ses paupières s’écarquillant de la surprise et du frisson agréable qui vient le parcourir… doigt qui vient s’échapper en direction de sa joue. Il ne peut s’empêcher de soupirer. La chaleur de sa paume contre sa joue rasée… est si agréable qu’il a envie de poser ses doigts sur les siens pour l’y emprisonner. Mais il se retient. Tremblant légèrement sous son toucher combien même il se sent pathétique de ne pas pouvoir contrôler son corps, Chulsoo se concentre tout entier pour recueillir les mots de Nayung qui, il sait, s’apprêtent à venir jusqu’à son oreille. Il survivra. Il survivra, pas vrai? S’il ne peut pas faire de crise d’asthme en sa présence encore peut-il subir une attaque cardiaque foudroyante… Il doit s’y préparer. Peut-être est-ce mieux d’affronter la mort avec courage, que de mourir d’envie d’y échapper. Rest in Peace Nam Chulsoo.
Le sourire qui vient étirer les lèvres de Chulsoo face à son remerciement montre sans détours sa confusion. Un merci... Ce n’est pas le meilleur mot à entendre, si?... Doit-il laisser son cœur se gonfler d’espoir, ou l’arrêter là avant qu’elle ne le rejette en douceur? Avant de se laisser aller à des bribes de mots désordonnées, remplies d’excuses et de demandes d’oubli complet de ce qui vient de se passer… Chulsoo se mord avec force la lèvre inférieure pour rester silencieux et ne pas tout gâcher. Fermant les paupières un instant et inspirant grandement pour se donner du courage. Lorsqu’il rouvre les yeux, entendant Nayung déclarer qu’elle est totalement perdue, il ne peut s’empêcher de hocher très vite la tête de haut en bas à plusieurs reprises, comme pour lui signifier qu’il la comprend entièrement. En vérité, il ne la comprend pas du tout. Être perdu, certes, c’est un état qu’il maîtrise plus qu’un grand maître japonais expert des sushis, mais la raison de sa perdition, elle, lui échappe.
Je crois… que je ne suis pas insensible. Ses mots suffisent à envoyer ses paupières dans le décor. Se mettant à papillonner à une vitesse folle, les lèvres de Chulsoo s’entrouvrent pour dire quelque chose, avant de se refermer aussi sec. On les rouvre… et on les referme. Non, elles sont mieux fermées, Nayung semble avoir plus à dire et il doit se concentrer. Doit-il être heureux? Doit-il être déçu? Ce n’est pas comme lui d’être optimiste mais malgré tout, un filet de joie se fraie un chemin jusqu’à son cœur. Là où il y a un peut-être, alors la porte est loin d’être fermée. C’est une excitation toute particulière qui le prend, une fougue qui le pousserait à se laisser aller à de plus grandes bêtises que celle qu’il vient de commettre. Incapable de se retenir, c’est un sourire heureux qui vient étirer les bords de ses lèvres, malgré ses dents qui s’échinent à le forcer à disparaître en mordant l’intérieur de sa lèvre inférieure. Chacun des mots ne fait rien pour calmer la course effrénée de son cœur, ni les frissons au creux de son ventre. Lorsque finalement les mots de Nayung laissent place au silence et que son petit doigt vient se lier au sien, il ne peut plus se contenir.
“Je t’aime… beaucoup. Beaucoup, beaucoup, beaucoup… beaucoup.” ne peut-il s’empêcher de lâcher d’un coup, se rendant compte de ses mots après qu’ils se soient échappés et se forçant à refermer la bouche d’un coup. Incapable de la regarder de face en faisant une déclaration pareille, il ne peut que regarder fixement les touches du piano, qu’il vient effleurer de sa main libre. Jamais il ne lâchera son petit doigt. Maintenant qu’elle lui a donné, il lui appartient. “... Beaucoup.” tient-il tout de même à ajouter, mû soudainement d’une petite anxiété à propos du fait de ne pas délivrer son message avec l’intensité qu’il contient. Serrant légèrement son petit doigt contre le sien, il ne peut empêcher la timidité de le prendre entièrement, déglutissant légèrement en continuant à fixer le piano. “Je t’aime tellement que j’aurais aimé…” Sa respiration se fait difficile, et il s’éclaircit légèrement la gorge. “t’embrasser mieux. T’embrasser plus longtemps. T’embrasser vraiment.” avoue-t-il à toute vitesse, osant un rapide regard en sa direction pour observer son expression avant de laisser son regard retomber. Il n’a qu’à le faire. Il n’a qu’à le faire, et puis si elle ne veut pas, elle n’aura qu’à le repousser. ça sera très bien! Déglutissant un bon coup, Chulsoo gigote un peu sur le banc du piano, se rapprochant un peu plus d’elle. Même si l’intégralité de son corps semble sur le point de mourir, il se force à lâcher le petit doigt de Nayung et à tendre les mains en sa direction, en posant une sur chacune de ses joues pour tenir son visage en coupe. Pris d’une émotion étouffante lorsque son regard se plonge dans le sien, un cœur gonflé d’un amour démesuré auquel mille “beaucoup” ne feraient pas justice. Il doit se lancer, se dit-il. Se rapprochant si lentement du visage de Nayung qu’il se maudit intérieurement de se torturer à ce point, son odeur sucrée se faisant plus envahissante et étourdissante à chaque centimètre qu’il mange, les bouts de leurs nez se frôlant et leurs respirations chaudes se mêlant… Il est sur le point de l’embrasser et de la faire sienne… La pulpe de leurs lèvres se frôlant à peine lorsqu’un bruit effroyable retentit derrière eux, dont la surprise même lui fait perdre l’équilibre et tomber de sa chaise.
“Le dîner est prêt.” annonce sa mère avec un petit sourire, lorsque Chulsoo parvient à se remettre sur ses fesses, au sol, pour la regarder. Un regard suspicieux se posant sur lui et sur Nayung avant qu’elle ne s’en aille, lui occasionnant le plus gros soupir. “Elle fait exprès?...” ne peut-il s’empêcher de marmonner pour lui-même, avant de relever le regard vers Nayung. Il vient de tout gâcher. Sa chute devait être tout sauf glorieuse. “... Ne te moque pas.” marmonne-t-il en pinçant les lèvres, se remettant sur ses pieds avant de tendre une main en direction de Nayung pour qu’elle s’en empare. “On y va?”
ஃ The sunrise looking at you Even in an uncertain future It’s getting a little closer The more I get closer The farther it gets I'm in fear I’ll be waiting My burning heart will not hold on ஃ