Baby I've been waiting for You all this time, I'm faded
Elle n’en croyait pas ses oreilles… et pourtant !! Comment nier les faits quand elle était face à pareil tableau ?! Le détaillant, muette de stupeur, alors que l’homme en question haussait le ton, perdant totalement son sang froid. Elle voyait pertinemment sa mâchoire rougie et gonflée, et son oeil au beurre noir, oui. Ses genoux et son dos éraflés tout autant, supposant que comme il disait, ils s’étaient bel et bien battus dans le sable, mais… pourquoi ? C’était la question qui revenait sans cesse alors que sa poitrine se serrait ostensiblement.
Ne l’avait-il pas oublié ? N’allait-il pas parfaitement bien, à sourire comme un parfait benêt devant elle et vanter ainsi sa vie à laquelle il ne manquait rien ? Pas une fois il n’était revenu vers elle. Pas une fois il ne lui avait envoyé un mot, une excuse… semblé triste ou coupable de ce qu’il avait fait. De la peine qu’il avait fiché en son sein, pleurant encore parfois sans même s’en rendre compte, le cœur malade sans trouver quelconque médicament. Et il avait osé recommencer ? Alors qu’ils n’étaient plus rien l’un pour l’autre, par simple jalousie à son bonheur et ego mal placé ? Comment pouvait-il ainsi tabasser un inconnu qui n’avait rien demandé ? Elle ne comprenait pas… non, elle ne voulait pas comprendre !!! La rage bouillant dans ses veines, mélange explosif avec sa peine, les orbes humides devenant tonnerre. Elle ne le laisserait pas passer. Visiblement, elle n’avait pas été assez claire !!!
Alors elle le laisse là, sur le carreau. Oubliant complètement qu’il était celui dont elle devrait se soucier et qu’il était blessé, ses chaussures à peine enfilées qu’elle fonce avec ferveur vers la plage où le soleil commençait à peine à se coucher. Étouffant un tas d'insultes entre ses lèvres serrées, ses petits poings aux jointures blanchies fendant l’air, prête à en découdre. Ce serait les derniers instants de Choi Seth, soyez en assuré ! Elle lui ferait bouffer du sable, boire la tasse et creuserait sa tombe dans la zone meuble. Elle ne prendrait même pas la peine d’écrire un mot avec un bâton ! Ou alors si, elle écrirait quelque chose de méchant, comme vieux singe rabougri ou encore vile scélérat, à moins qu’elle ne penche pour cacahuète moisie ! Peu importait présentement, captant sa silhouette de loin, capable de la reconnaître entre mille et se mettant à charger sans plus tarder, le sable ralentissant sa progression.
« Toi là !!! Ne bouge surtout pas ! » Ne prenant même pas la peine de prononcer son nom, ce dernier ne le méritant pas, alors qu’elle arrivait à sa hauteur et lui donnait un coup en traître derrière le genoux, le forçant à plier devant elle. « De quel droit tu frappes les gens comme ça ?! » continue-t-elle à crier, complètement hors d’elle, le poussant dans le sable et lui grimpant dessus dans le simple but de venir frapper son torse avec toute la violence qu’elle possède, ne supportant pas de donner de vrais coups. « De quel droit tu… » Mais la suite ne vient jamais, se stoppant tout bonnement alors que son visage est enfin face au sien et éclairé du bon côté, attestant des dégâts et se figeant derechef. Ses orbes s’arrondissant et s’humidifiant de plus belle, son poing toujours levé retombant mollement et ses fesses avec, trouvant appui sur ses abdos. « Tu es blessé… » qu’elle souffle à demi-mot, complètement choquée. Et d’un coup, elle ne sait plus quoi faire, pas du tout préparée à cette éventualité. D’un coup… elle a le cœur brisé et l’âme en miettes, sa voix si faible et ses doigts tremblants remontant jusqu’à sa lèvre. « Pourquoi t’as fait ça ?... » Qu’elle demande enfin, comme si aujourd’hui plus qu’hier, elle entendrait une explication valable.
♡ Your eyes on me, your grinning lips. Pretty nice, I like it. A to Z, you are quite sweet. But I wanna skip(*Just skip*) But the more important thing. Get straight to the point. Stop beating around the bush ♡
flow entertainment
Choi Seth
Mar 11 Juil 2023 - 15:01
Messages :
496
Age :
23 ans (et le monde le supporte encore ??? someone help her)
groupe :
les stalkers d'aeri, call me oppa, les croqueurs sauvages de glace, team banana #monkey
rôle dans le groupe :
faire le singe, faire genre qu'il a plus qu'une cacahuète en guise de cerveau, faire son gars sans succès, rendre les autres barges et rester LOIN de la glace d'aeri, warning
nom de scène :
cacahuète (tous droits réservés dsl)
occupation :
trainee (stalker le compte insta d'aeri, la fliquer, la spam de sms et photos et prendre un malin plaisir à la rendre maboule)
avatar :
sim jaeyun | jake (enhypen) (cutest dog ever)
crédits :
ralhiel (avatar) sky (signature)
DC :
comptes de fanfan ♥ (belongs to muse, elle a trop cru ils lui appartenaient mdr)
Points :
503
Baby I've been waiting for You all this time, I'm faded
Il aurait dû quitter la plage. Incapable de déplacer ses pieds qui s’enfoncent un peu plus profondément dans le sable, plus le temps passe, Seth ne peut que soupirer. Un sentiment atroce et pesant dans sa poitrine, un qui ne l’a pas quitté depuis six mois mais qui se fait encore plus lourd aujourd’hui, ses doigts passant sur sa lèvre pour attester de ses blessures. Seth esquisse une grimace de douleur. Elle n’est rien, pourtant. Rien contre l’espoir qu’Aeri entende parler de ce qui vient de se passer et ne vienne courir en sa direction. Rien contre l’espoir qu’elle quitte ce débile de copain qu’elle s’est retrouvé et qu’elle revienne vers lui. Il sait qu’il ne le mérite en rien. Il sait que tout ça ne sont que ses espoirs et ses désirs égoïstes, mais il lui semble impossible de les faire taire, combien même il l’a essayé. C’était bien comme ça que la soirée avait commencé: ayant mis la main sur une bouteille d’alcool faufilée entre quelques trainees, il avait eu la merveilleuse idée d’en prendre quelques gorgées. Gorgées qui lui avaient délié la langue et de toute évidence le poing, la douleur ne s’amoindrissant jamais quand il agissait ainsi, bien au contraire.
Lorsque le cri retentit près de lui, Seth ne peut s’empêcher de frémir légèrement. Il l’a imaginé. Halluciné. Tant de fois il a cru que c’était elle à côté de lui, posant la main sur l’épaule d’une inconnue pour se rendre compte de son erreur. Tant de fois il avait attrapé son téléphone et cru voir son numéro en appel, répondant avec impatience avec un “Aeri!” pour être déçu d’une voix totalement différente à l’autre bout du combiné. Il ne peut se laisser avoir par l’espoir qu’ici ce soit différent: et pourtant tout dans sa voix en a les sonorités. Sa meilleure amie, la personne qu’il connaît le plus au monde… la personne qu’il aime le plus au monde aussi, s’il n’en doutait pas auparavant ce fait là n’a fait que devenir plus constant avec le temps qui passe, incapable de passer une heure sans penser à elle, et regretter son absence.
C’est la peur tapant violemment au creux de son cœur qu’il relève le regard en sa direction. Une lueur s’accrochant au fond de ses sombres prunelles lorsqu’il en devient assuré: c’est elle qui est en train de foncer en sa direction. C’est sa colère qu’il perçoit, c’est son visage qu’il peut voir, et surtout, c’est lui qu’elle regarde. Qu’importe qu’elle le déteste. Qu’importe qu’elle vienne pour le gronder, il n’avait pas attendu autre chose. Le simple fait de pouvoir la voir, de prendre dans toute son ampleur la vision de sa silhouette, de pouvoir entendre sa voix, gonfle son cœur d’une joie indicible. Ses prunelles s’embuent avant même qu’elle ne s’attaque à son genou, le poussant à tomber sans retenue dans le sable, se retrouvant bientôt coincé sous elle, la respiration courte. Qu’elle continue. Qu’elle le frappe, qu’elle l’insulte, qu’elle le gronde, du moment que ça dure des heures et qu’elle ne s’en aille plus. C’est d’un regard rempli de ces désirs qu’il vient l’observer, se remplissant du fait de voir ses traits à nouveau si proches de lui, lui qui n’avait plus espéré un jour assister à ce spectacle. Les larmes bordent un peu plus ses prunelles malgré la douleur qui prend son corps, ses coups ayant visé un peu trop violemment les endroits déjà endoloris de plus tôt. Seth est incapable de finalement retenir le sourire de venir étirer les coins de ses lèvres tandis qu’elle s’énerve contre lui, jusqu’à ce qu’elle semble se vider de sa force d’un coup, retombant bêtement dans sa lutte.
“Peut-être. Un peu.” ne peut-il s’empêcher de marmonner en ayant envie de détourner le regard, incapable pourtant de se forcer à le faire, happé par son expression qu’il peut deviner au clair de lune. S’inquiète-t-elle pour lui?... Il n’a pas le droit de le désirer mais pourtant, son coeur se remplit de désir à nouveau. Frissonnant lorsque le doigt d’Aeri vient frôler sa lèvre, il ne peut s’empêcher de laisser un léger silence s’étirer, profitant juste du contact de leurs corps l’un contre l’autre, de sa simple présence.
“T’inquiète pas. J’ai pas mal.” ne peut-il s’empêcher de marmonner pour qu’elle ne s’inquiète pas trop, relevant ses propres doigts pour attraper ceux qui jouent avec sa lèvre et qui le perturbent. Incapable de les lâcher alors qu’ils se retrouvent emprisonnés dans les siens, un immense frisson venant contracter tout son être, une timidité s’emparant de lui tout d’un coup. Il finit pourtant par laisser ses doigts libres, laissant retomber son bras mollement dans le sable. “J’avais imaginé des retrouvailles moins violentes.” ne peut-il s’empêcher d’avouer en détournant finalement les yeux, un sourire aussi sincère que triste étirant ses lèvres. Il sait pourtant là qu’il n’y a aucunes retrouvailles du tout. Elle ne souhaite pas redevenir sa meilleure amie… elle ne souhaite probablement rien de lui, à part qu’il arrête d’embêter son idiot de copain. “Si ton copain ne voulait pas se faire taper il n’avait qu’à pas dire n’importe quoi, voilà tout.” avoue-t-il dans un grognement, avant de soupirer, sans pouvoir s’en empêcher. “Tu as toujours eu le pire goût en matière d’hommes.”
Baby I've been waiting for You all this time, I'm faded
Où est passée la rage qui l’habitait ? Celle qui l’avait fait sortir de ses gonds. Celle qui lui avait fait revoir l’ordre de ses priorités. Celle qui l’avait tirée dehors sans aucune honte et forcée à courir jusqu’ici dans le simple but de le frapper. Elle ne savait plus. Elle n’en avait aucune idée. Et face à ce regard qui lui avait tant manqué, à cette chaleur, ce parfum… si réconfortant et familier. Devant cette blessure qui l’agresse et ce cœur qui la lâche, ses orbes s’embuant d’un trop plein d’émotions, elle se perd, son postérieur s’échouant bêtement contre lui tandis que ses doigts parcourent ses blessures les plus évidentes.
Elle ne devrait pas se soucier de lui, encore moins s’en inquiéter à en être bouffée, étant après tout celui qui avait commis le pire des péchés. Mais elle ne peut s’en empêcher, ses membres agissant d’eux-mêmes sans que quelconque approbation ne soit donnée, son esprit semblable à une tempête, la secouant de tous les côtés. Une partie lui crie de partir, l’autre de rester… ses sourcils se fronçant de désapprobation lorsqu’il lui ment éhontément et son poing libre venant s’abattre sur sa poitrine. « Arrête de mentir !! Tu saignes, comment tu pourrais ne pas avoir mal ?! T’es complètement idiot !! » L’insulte partant sans qu’elle ne puisse la retenir, habitude ancrée si profondément avec lui qu’elle lui tire une grimace, ses dents mordant sa lèvre férocement. Mieux valait qu’elle se taise, sinon elle n’aurait pas fini avec les noms fleuris, n’étant pas là pour étaler sa bêtise mais… quoi ? Qu’était-elle venue chercher, au juste ? Justice ? Elle n’avait eu l’air guère de se soucier de cet autre pourtant ? Explications ? Une esclaffe amère s’échappant, se doutant que ce ne serait guère possible. Après tout se fichait-il de tout, même d’elle, sa remarque la renfrognant et ses doigts accrochant son tshirt en se contractant. « Parce que tu avais imaginé des retrouvailles tout court ? » N’en avait-il pas fini avec les mensonges ? Lui qui vivait si bien sa vie sans elle, lui qui se complaisait dans le mal qu’il lui avait causé sans avoir jamais cherché à s’excuser… comment pouvait-il plaisanter de façon si légère sur le sujet ??
Il avait toujours réveillé ses pires instincts, d’une façon comme d’une autre, et aujourd’hui n’y faisait pas exception. Détaillant bêtement ses doigts ancrés dans les siens avant qu’ils ne soient relâchés au froid de la nuit, sa poitrine se serrant et se contractant douloureusement. « En quoi ce qu’il dit te regarde ? Et puis, que je sache, c’est toi qui est venu le chercher ! » Répétant là ce qu’on lui avait plus ou moins dit sans en comprendre plus le sens, imaginant mal Seth avoir frappé quelqu’un par derrière. Pourquoi l’aurait-il même fait ? Il se fichait d’elle désormais, pressant ses lèvres l’une contre l’autre pour ne pas en révéler trop sur l’état de son cœur avant de simplement lâcher avec fureur. « J’ai effectivement toujours eu un goût fort douteux vu que tu étais à mes côtés, mais vois-tu, j’essaie de changer !! » C’était faux. Tellement faux… et pourtant le fuyait-elle vraiment, tentant d’extraire de sa poitrine toute l’essence qu’il y avait distillé, se demandant si à ce rythme ce n’était pas l’organe lui-même qu’elle devrait arracher. Pourquoi avait-il fallu que ce soit lui ? Pourquoi régnait-il sur son cœur sans même s'en soucier, parfaite idiote à l’amour de jeunesse qu’elle n’avait réussi à étouffer. Elle était pitoyable, et lui… incorrigible, soupirant avant de se redresser.
« Lève-toi. » Ton sec, époussetant ses jambes avant de pointer du doigt le petit cabanon de secours. « Je vais m’occuper de toi, histoire que tu ne me colles pas un procès si ça s’infecte. » Encore un mensonge, tentant de paraître détachée et sûre d’elle quand pourtant la tristesse infusait ses prunelles. Elle n’avait jamais été très douée pour lui cacher quoi que ce soit, si ce n’est ses sentiments, par instinct de survie. Se dirigeant de ce fait déjà vers la petite cabane de bois pour l’ouvrir et y allumer la lumière, fouillant de ses doigts tremblant pour occuper un esprit qui surchauffait. « Tu es blessé où ? » Son regard coulissant de nouveau vers lui, mélange explosif de peur et de bravade, l'impression qu'il ne lui dirait pas tout et à la fois, la crainte qu'il ne soit plus amoché que ce qu'elle pensait.
♡ Your eyes on me, your grinning lips. Pretty nice, I like it. A to Z, you are quite sweet. But I wanna skip(*Just skip*) But the more important thing. Get straight to the point. Stop beating around the bush ♡
flow entertainment
Choi Seth
Mar 5 Sep 2023 - 23:22
Messages :
496
Age :
23 ans (et le monde le supporte encore ??? someone help her)
groupe :
les stalkers d'aeri, call me oppa, les croqueurs sauvages de glace, team banana #monkey
rôle dans le groupe :
faire le singe, faire genre qu'il a plus qu'une cacahuète en guise de cerveau, faire son gars sans succès, rendre les autres barges et rester LOIN de la glace d'aeri, warning
nom de scène :
cacahuète (tous droits réservés dsl)
occupation :
trainee (stalker le compte insta d'aeri, la fliquer, la spam de sms et photos et prendre un malin plaisir à la rendre maboule)
avatar :
sim jaeyun | jake (enhypen) (cutest dog ever)
crédits :
ralhiel (avatar) sky (signature)
DC :
comptes de fanfan ♥ (belongs to muse, elle a trop cru ils lui appartenaient mdr)
Points :
503
Baby I've been waiting for You all this time, I'm faded
Est-elle heureuse de le voir? Enervée? Inquiète? Si les émotions qui semblent peindre son visage semblent assez éloquentes, le cœur de Seth ne peut s’empêcher de s’emballer d’une toute autre mélodie. Un espoir vain que la vision qui est en dessous d’elle à cet instant soit aussi jolie que celle à laquelle il peut assister, de légers frissons apparaissant et disparaissant dans son ventre à tour de rôle, à chaque fois que son visage redécouvre une nouvelle partie d’elle. Alors qu’elle le gronde, alors que sa voix perçante résonne si fort dans ses tympans qu’il doit se retenir d’esquisser une grimace rien que pour l’embêter, il est pris tout entier par la certitude que cette entrevue, ce soir là, ne sera pas la dernière.
Jamais il ne pourrait la laisser repartir.
Il ne répond pas à ses questions. Heureux de la voir mais pas assez faible pour épancher ses sentiments, une bête honte le prenant de toutes parts d’imaginer ce qu’elle en penserait si elle savait ne serait-ce qu’un minuscule bout de la réalité. Une épave s’affichant sans honte devant tout le monde, des plaintes à répétition et une solitude étouffante, son quotidien n’a sûrement pas été aussi rose que le sien. Elle qui s’est distraite avec un homme, elle qui a su trouver de la joie autre part, elle qui a su le remplacer, une nouvelle fois. Il ne remplit pourtant pas la place de petit ami. Il est son meilleur ami. Son ami d’enfance. Son frère, aurait-il dit à une autre époque, pour abandonner l’appellation lorsqu’elle lui devint trop inconfortable. Alors pourquoi ne peut-il s’empêcher de vouloir clamer cette place à ses côtés comme la sienne, et uniquement la sienne?
Elle ne l’est pourtant pas. A lui. Alors pourquoi ce désir, revêtant des teintes tout à fait différentes de son habitude, s’impose aussi violemment à son esprit?
Il évite le fait de préciser qu’il n’était pas, exactement, initiateur de la confrontation. Serrant les dents pour ne pas avoir à cracher sur son copain, il préfère prendre son temps pour réfléchir, pour une fois, afin de trouver un moyen d’exposer la situation un peu plus calmement lorsque sa rage sera redescendue. Quoi qu’il dirait, là, maintenant, elle ne le croirait sûrement pas, il en est persuadé. Et lorsque finalement elle lui intime de se relever, il ne peut que pousser un long soupir de déception de la voir s’échapper aussi vite.
Hm? Pourquoi ne part-elle pas? N’a-t-elle pas fait tout son petit discours? Ne l’a-t-elle pas grondé?... N’aura-t-il alors aucune occasion de courir après elle pour lui attraper le poignet et l’intimer de rester? Seth doit retenir le sourire qui veut, malgré lui, monter au coin de ses lèvres. “Un procès.” répète-t-il d’un ton dubitatif, se mordant l’intérieur de la joue pour ne pas exploser de rire. Doit-il la croire?... a-t-il le droit de simplement accepter qu’elle s’inquiète pour lui? Que les habitudes de plus de dix ans d’amitié ne se sont pas envolées en quelques mois? Une joie certaine habite son corps et il trottine à sa suite jusqu’à la cabane, ignorant tout de son corps qui crie à chaque pas. Et lorsqu’il se retrouve dans cet endroit exigu, tout seul avec elle, une certaine tension vient prendre chacun des membres de son corps, tant et si bien qu’il se retient de respirer.
La lumière l’éblouit. Seth cligne des yeux un moment, avant de venir se les frotter, posant finalement son regard sur celui d’Aeri. “ça aurait été mieux, dans le noir.” ne peut-il s’empêcher de murmurer pour lui-même, un air rêveur prenant part de ses traits tandis qu’il la regarde, à la faible lumière de l’ampoule. Elle lui a posé une question mais il lui semble incapable de lui répondre: restant juste les bras ballants, là, à la fixer d’une façon un peu trop intense. Il devrait reprendre ses esprits. Il lui est pourtant impossible de réfléchir alors qu’elle se trouve à quelques pas de lui. Si l’interrupteur se trouve dos à Aeri, il s’approche d’elle et tend le bras pour l’actionner et faire tomber à nouveau l’obscurité dans la cabine. La coinçant contre le mur et lui, il ne résiste pas à venir l’entourer de ses bras, amenant son petit corps contre son torse. La pression contre la partie de son corps endolorie le pousse à laisser échapper un petit son de douleur, avant que le calme ne reprenne l’espace.
Une paume vient reposer contre l’arrière de sa tête. L’autre entoure son buste, ses doigts légèrement recroquevillés contre son bras frêle. “Désolé.” ne peut-il s’empêcher de murmurer. Pas un désolé qui revêt de sous entendus, un simple désolé pour cette étreinte qu’il lui impose et à laquelle il n’a pas pu résister. L’odeur de son shampoing vient caresser ses narines, cette familiarité déchirante le poussant à longuement soupirer. Il ne résiste pas à laisser son nez toucher le sommet de son crâne et à fermer les paupières un instant. “ça aide pour la guérison. Infirmière.” susurre-t-il avec un semblant d’humour, tout aussi craintif qu’elle ne le frappe à nouveau pour ce qu’il s’autorise à faire, à dire. Pourquoi est-il aussi léger? Il ne devrait pas et pourtant il ne parvient pas à se stopper. Grappillant chacune des secondes à ses côtés, le cœur battant. Ses bras se resserrent un peu plus fort autour d’elle. Tu m’as manqué a-t-il envie de lui susurrer, incapable pourtant de laisser les mots passer la barrière de ses lèvres.
Détachant une de ses mains pour la laisser redescendre, il cherche à tâtons celle d’Aeri pour prendre ses doigts entre les siens. Doucement, Seth amène sa main contre son propre torse, pour l’y déposer, à l’endroit où se trouve sa blessure. “J’ai mal là.” chuchote-t-il. Il est conscient qu’il joue sur le double entendre, son cœur battant vivement sous son toucher. “Est-ce que je dois enlever mon t-shirt?...” demande-t-il finalement sans pouvoir s’empêcher d’esquisser un demi sourire, bien trop conscient que ce genre de phrase ne lui provoquera que des cris, heureux de pouvoir se baigner à nouveau dans cette heureuse familiarité, qui disparaîtra sûrement très bientôt.