Sand & Shells — ❝ ft. Sena

La plage, les coquillages... Ça faisait longtemps que j'avais envie de les revoir, mais avec le travail, difficile de réellement sortir et aller faire le tour des environs. Nous n'étions pas aussi occupés que d'autres groupes, c'est vrai, mais de mon côté, j'aimais quand même rester en studio, me dire que je faisais quelque chose, disons, d'utile. Je devenais vite fou quand je ne faisais rien du tout. Mon regard posé sur Sena, que j'avais invitée à m'accompagner, je laissai un petit sourire étirer mes lèvres. « Comment tu te sens ? » Je continuais à marcher, les mains dans les poches. J'aurais préféré tenir la sienne, cela allait de soi... Mais il aurait encore fallu accepter que notre relation soit rendue publique, et s'il est vrai que les choses étaient généralement moins difficiles pour les solistes que pour les membres d'un groupe, j'avais un peu peur de ce qui aurait pu advenir si cela avait été le cas. Alors, les mains dans les poches, je continuais à avancer, les yeux posés sur les dernières lueurs de la journée, la tête ailleurs. « Ça me rappelle le jour où on s'est mis ensemble. » avais-je commenté en souriant de plus belle. C'était la vérité, après tout. La plage portait avec  elle tous ces souvenirs qui me trottaient à l'esprit... J'étais tellement heureux d'avoir rencontré Sena.

1

Hong Se Na aime ce message

C'était agréable, apaisant, et frustrant ! Cette balade sur la plage en compagnie de ton petit ami serait parfaite si tu pouvais simplement lui prendre la main, l'embrasser, ou simplement ne pas avoir besoin de rester à un mètre de lui. Mais t'es malgré tout heureuse, dans ta petite robe à fleur. Ca faisait longtemps que vous n'êtes pas allé à la plage, pouvoir profiter du soleil sans avoir besoin de penser aux promos et aux comeback. Juste profiter d'un peu de repos c'est toujours apaisant. Et être là avec ton homme c'est tout de même géniale. "Bien, et toi ?" tu te sens bien, tu ne veux pas lui dire que cette distance te frustre un peu parce que tu supposes que pour lui c'est la même chose. Tu souris a ses mots, c'est vrai que c'était sur une plage que vous vous êtes avoué votre attirance, que vous avez échangé votre premier baiser. C'était romantique, et tu ne pourras jamais oublié ce moment "Oui, comment oublié ce moment.." Impossible, et tu sais que pour lui c'est la même chose. "j'espère que tu regrettes pas !" tu l'embete un peu, tu sais bien que ce n'est pas le cas. mais tu lui tires la langue avant de reprendre avec un petit rire "de toute façon c'est trop tard maintenant !" tu l'aimes, et t'as pas l'intention de partir, ou de le laisser te quitter.. pas sans une bonne conversation en tout cas.

Les yeux posés sur l'horizon, je continuais à marcher paisiblement, laissant mon coeur battre à son rythme, appréciant les secondes qui m'étaient offertes en cet endroit. L'été, sa chaleur, les reflets du soleil sur les vagues qui s'écrasaient lentement contre le sable dans lequel mes pieds s'enfonçaient... Je crois que j'adorais ça plus que tout autre sentiment. C'était très différent de ces après-midi au bord du Rhin avec mes camarades de classe, quand j'étais plus jeune, où je passais mon temps à tourner autour du barbecue en demandant quand la saucisse serait cuite. Je m'y revoyais encore. Et ça me manquait encore. Je les avais revus, aux environs de mon anniversaire, et je ne pouvais m'empêcher d'y penser, encore aujourd'hui. J'avais les yeux posés devant moi, perdu dans mes pensées. « Ça va. Il fait bon, le soleil brille et t'es avec moi. Je vois pas comment ça pourrait aller mal. » Un sourire radieux aux lèvres, je la regardai encore, avant de recommencer à marcher. « Jamais je pourrai regretter ça. » Jamais. C'était bien le mot. Je ne regrettais pas la partie de l'histoire où je l'avais rencontrée, où j'étais tombé amoureux... C'était bien plus compliqué que ça. Je continuai à marcher un peu en silence avant de reposer les yeux sur Sena, un sourire aux lèvres, puis de nouveau sur l'horizon. « L'Allemagne me manque beaucoup, ces temps-ci... » avais-je finalement avoué, sentant comme un poids qui s'arrachait de mes épaules en un coup, un seul.