le calme après la tempête ? celle-ci ne s'était pourtant guère présentée, son groupe avait cette douce chance de pouvoir déroger à la règle émise sur le monde de l'idoling. noah en avait conscience, peut-être même en abusait-il parfois - au même titre que ses bandmates -, mais il savait dans tous les cas que rien ne lui serait réellement reproché. la new edge vivait déjà plutôt bien, elle n'avait pas eu besoin de ftw pour s'élever au rang actuellement atteint. si noah devait être honnête, il affirmerait haut et fort qu'il s'agissait plutôt une chance de pouvoir continuer à faire ce que le groupe savait faire de mieux.
sa vie s'apparentait à des vacances en continu. et si noah se décidait à vivre avec la crainte du jugement, il se remettrait évidemment en question. quel intérêt, après tout, de partir sur une île pour profiter de l'été, quand finalement son quotidien se vivait déjà au ralenti ? il portait peut-être trop souvent l'habit de l'abus sur ses larges épaules, mais c'était toujours avec une fierté éhontée.
de la même manière qu'il s'était décidé à ruiner quelque peu la séance de farniente de yujin. du moins, si c'était bien elle qu'il repéra à l'instant sur cette plage. le sourire aux lèvres, il descendit la petite dune dans le seul but de s'approcher d'elle, chapeau en paille sur la tête pour le couvrir de tout risque d'insolation (idiot, mais pas stupide pour autant), et glace à la vanille dans sa main droite. et sans plus tarder, il se positionna derrière elle de sorte à couvrir le corps de la jeune femme avec son ombre. oups je ne t'avais guère vu ici le sourire s'étira d'autant plus, se délectant en même temps du parfum de son goûter. tu peux tenir ma glace ? après avoir libéré sa main droite, il finit par étaler ses affaires à ses côtés et rendre ainsi le soleil à la demoiselle. ton objectif est de vider le soleil de sa lumière ? si je comprends bien, le jour où il s'éteindra, c'est toi que l'on accusera simple phrase de drague ou vérité sous-jacente, la différence était infime.
Repos bien mérité, que tu pensas en t'installant, le sourire léger, laissant le chaleur venir chauffer ta peau. Pas que tu sois affreusement occupée ces temps-ci mais un peu tout de même. T'étais jamais réellement posée à ne rien faire – et c'était un peu ta faute. Tu allais t'entraîner plusieurs fois par semaine, comme si la peur d'être rouillée te faisait avancer jusqu'à l'agence. Tu ne voulais pas perdre les habitudes non plus en te prélassant et en attendant que le temps passe. Alors tu t'entraînais : chant, danse et même rap. Tu prenais le temps de t'améliorer comme tu le pouvais, autant que tu le pouvais. Et quand tu n'étais pas à l'agence, tu étais bien évidemment à gauche et à droite, en train de prendre des photos ou de faire de la randonnée – ou les deux à la fois. La nature t'appelait à chaque fois que tu avais du temps libre, et tu ne pouvais pas ne pas répondre à cet appel. Marcher te faisait du bien – ça te reposait. T'y trouvais une paix et un apaisement que tu ne pouvais trouver ailleurs. La photographie venait s'ajouter, rendant l'activité plus ludique et plus amusante mais aussi plus merveilleuse. Car avec ton appareil en mains, tu prenais soin de regarder un peu plus en détails la nature autour de toi.
Tu n'avais pas d'appareil entre les mains présentement – mais cela ne t'empêchait pas d'observer les alentours, rêveuse. Ce n'était pas le décor que tu voyais le plus souvent ; d'habitude tu étais entourée d'arbres. Mais ce n'était pas mal venu. Tu clignas des paupières, l'ombre d'une silhouette surplombant la tienne et tu relevas le regard dans un air penaud avant de pouffer discrètement. « Quel hasard alors », articulas-tu doucement. Tu fronças un peu les sourcils avant de bouger les épaules, attrapant sa glace pour la lui tenir comme il te le demandait. Tu le regardais faire en silence. Et tu clignas à nouveau des paupières avant de rire. « Tu as découvert mon secret. Me voilà bien embêtée », soufflas-tu en secouant le visage. « Je compte sur toi pour ne rien dire », que tu vins chuchoter, jetant quelques regards autour, l'index sur tes lèvres. « Je voulais garder toute la lumière du soleil pour moi mais je crois que t'en as déjà volé une partie non ? », tu penchas le visage, le sourire malicieux aux lèvres et le regard brillant avant que tu ne lui lances un clin d’œil. « Pas étonnant alors que ta glace soit à moitié fondue », t'exagérais, elle commençait à fondre mais c'était pour le principe. Tu mordis le sourire amusé qui menaçait de décorer tes lèvres, optant alors pour une frimousse innocente. Tu finis par rire après quelques secondes. « Tu vas bien ? Qu'est-ce que tu me racontes de beau depuis la dernière fois ? », le questionnas-tu alors, les pupilles vers lui, curieuse.