Im Ji Yun (Sari-me à quoi)

SARI : IM JI YUN
Bon alors écoutez... vivre seul sur une île avec pour seul interlocuteur une jeune femme qui m'intimidait à moitié, c'était pas le bon plan. Quelle idée j'avais eu de voter pour Aoyun, mais quelle idée ! Cette Jessicah n'était pas dans le groupe depuis longtemps et malgré mon amélioration en matière de relations sociales avec le sexe opposé, je n'étais pas non plus au stade où on pouvait me décrire comme quelqu'un qui était à l'aise en compagnie d'une fille, surtout pas lorsqu'il n'y avait pas d'autre échappatoire. Voila quelle avait été la vraie difficulté principale de ces derniers jours à mes yeux. Non, c'était pas de manger toujours la même chose, tout en rêvant à tout ce que j'allais avaler une fois de retour à Séoul, non, c'était pas d'être en manque cruel de création musicale, non, c'était pas que mes proches me manquaient comme tout : c'était juste ma colocataire de campement avec qui je ne savais pas très bien comment manoeuvrer pour ne pas être trop awkward. C'était tout de même fou, néanmoins, d'être aussi nul en matière de relations sociales ! Elle allait vraiment me prendre pour un mec chelou en partant d'ici...

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, on n'était pas là pour parler des problèmes personnels, mais pour faire DU SPORT. Encore du sport, me direz-vous ? Encore un parcours d'obstacles... décidément, les producteurs aimaient nous voir galérer. Pour une fois, j'étais jaloux de ceux qui avaient eu le droit de ne pas participer... c'était à peu près la même sensation que d'avoir choisi la mauvaise caisse au magasin.

les pontons dans l'eau
1 - libérer le plus rapidement possible un disque de bois aux couleurs de votre équipe  
2 - traverser une poutre mobile en bambou (cette dernière risque de rouler sous vos pieds) ;
3 - franchir une échelle posée horizontalement et à fleur d'eau
4 - marcher sur deux cordes parallèles tendues horizontalement
5 - sprint final + poser le disque sur le support

SARI : IM JI YUN

Est-ce que la fatigue physique et mentale commençait à se faire ressentir, après ce mois entier passé hors de mon environnement natuel ? Oui, tout à fait ! Pour que moi, je me mette à me plaindre et à râler, croyez-moi qu'il en fallait beauuuucoup. J'étais une bonne pâte, je l'avais toujours été et à moins que j'aie une raison de me méfier de quelqu'un, c'était pas bien difficile de m'approcher ou de me trouver sympathique. Mais là... entre le sable qui s'infiltrait partout tout le temps, le fait qu'on n'était plus que deux dans l'équipe alors que merde, hein, moi je me cassais le cul à chaque épreuve pendant que les autres s'en sortaient à peine, le fait que j'avais envie de manger autre chose que du manioc et des algues ou même de dormir dans un hamac qui me faisait pire mal au dos, oui, même-moi, j'arrivais à mes limites.

Alors quoi, c'était quoi l'épreuve du jour ? Qu'on fasse ça vite et que je retourne faire la sieste ? Un maudit parcours d'obstacles ? Très bien, eh ben on allait faire ça, hein ? Avançant dans ma ligne lorsque le départ fut donné, je me dirigeais jusqu'au disque jaune qu'il fallait défaire de là où il était attaché, sauf que cette saloperie de machin avait décidé de ne pas céder facilement... chose qui m'énerva forcément plus que ça l'aurait fait en temps normal.

les pontons dans l'eau
1 - libérer le plus rapidement possible un disque de bois aux couleurs de votre équipe  
2 - traverser une poutre mobile en bambou (cette dernière risque de rouler sous vos pieds) ;
3 - franchir une échelle posée horizontalement et à fleur d'eau
4 - marcher sur deux cordes parallèles tendues horizontalement
5 - sprint final + poser le disque sur le support

SARI : IM JI YUN

Mais qui avait attaché ce disque, au juste ? Un membre de l'équipe de production un peu zélé, sans doutes... sauf que moi, j'avais pas besoin de ça aujourd'hui. Être de mauvaise humeur, ça pouvait arriver à tout le monde, ma fois, et il fallait faire avec. Pour le moment, je ne m'étais montré désagréable envers personne malgré mon agacement de fond, alors bon... voila. Ça devrait être largement suffisant pour justifier que j'avais le droit de m'énerver dans ma tête. Dans ma tête, oui, mais aussi sur l'attache du disque qui finit par céder après que je l'aie purement et simplement bougée en forçant comme un demeuré jusqu'à ce qu'elle se défasse. Ce n'était sans doutes pas comme ça qu'il fallait s'y prendre, mais ça m'était bien égal, au point ou j'en étais.

C'est donc désormais équipé de l'objet à remettre à sa place à la fin du parcours que je me mis en route pour le premier « vrai » obstacle qui me semblait, ma fois, bien casse gueule. Un gros tube de bambou qui m'avait l'air tout sauf solide mais qu'il fallait traverser quand même ? Hmm... pas certain que c'était super stable, ce machin-là. J'espérais vraiment que je n'allais pas me faire mal comme la semaine dernière...

les pontons dans l'eau
1 - libérer le plus rapidement possible un disque de bois aux couleurs de votre équipe  
2 - traverser une poutre mobile en bambou (cette dernière risque de rouler sous vos pieds) ;
3 - franchir une échelle posée horizontalement et à fleur d'eau
4 - marcher sur deux cordes parallèles tendues horizontalement
5 - sprint final + poser le disque sur le support

SARI : IM JI YUN

Quoi qu'on en dise, je ne la sentais pas, l'épreuve du truc en bambou... vraiment pas, ça me semblait être clairement tricky et mon appréhension se confirma lorsque j'eus commencé à traverser (ou tout du moins, tenté de traverser), puis-ce qu'il ne me fallut que quelques pas à peine pour sentir que la structure n'avait rien de solide et ceci au point qu'il me suffit de faire moins d'un mètre pour commencer à perdre mon équilibre. Tentant tant bien que mal de ne pas me vautrer, ce fut malgré tout un échec cuisant et je me retrouvais rapidement à basculer sur le côté pour retourner sur mes deux pieds. Bon, très bien, la production avait donc fait le choix de torturer ses participants jusqu'au bout, n'est-ce pas ?

J'espérais très sincèrement que tous les obstacles n'allaient pas être comme ça, mais je me doutais bien que là, je fabulais purement et simplement... évidemment qu'on allait nous cuisiner jusqu'au bout. Que je sois content ou pas, ça ne faisait aucune différence là-dessus, d'ailleurs, alors il était peut-être temps pour moi de me faire une raison et d'enlever ce nuage de mauvaise humeur d'au-dessus de ma tête.

les pontons dans l'eau
1 - libérer le plus rapidement possible un disque de bois aux couleurs de votre équipe  
2 - traverser une poutre mobile en bambou (cette dernière risque de rouler sous vos pieds) ;    
3 - franchir une échelle posée horizontalement et à fleur d'eau
4 - marcher sur deux cordes parallèles tendues horizontalement
5 - sprint final + poser le disque sur le support

SARI : IM JI YUN

Allez, on n'en n'était qu'à la deuxième étape sur cinq. Si je baissais les bras maintenant, je n'allais pas finir bien loin, surtout qu'on n'avait pas d'autre choix que d'avancer jusqu'à la fin, sur ce parcours. Après avoir mis de côté ma morosité du jour, j'avais donc tenté une deuxième traversée de la poutre en bambou, toujours un peu trop vite, apparemment, puis-ce qu'il ne m'avait pas fallut grand chose avant de tomber de nouveau et sentir mon mental devenir fébrile à nouveau. Je le savais, pourtant, que c'était presque impossible de tracer tous les obstacles d'une seule traite. Je le savais bien et malgré tout, ça m'énervait de ne pas réussir à franchir les étapes comme on descendrait des escaliers, ce qui était un peu ridicule en soi. Clairement, la fatigue commençait à se faire sentir sur mon mental et sûrement sur mon physique aussi, mais je n'avais pas envie de déclarer forfait tant que je n'aurais pas perdu à la loyale : Il fallait s'entendre que jusqu'à présent, j'avais bien kiffé ma vie sur cette île et que ça me changeait de mon quotidien. J'avais beau être un peu casanier dans mon genre, l'aventure avait du bon aussi et surtout ce genre d'aventure-là, même si c'était devant des caméras et que tout était plus ou moins décidé d'avance en matière d'événements.

les pontons dans l'eau
1 - libérer le plus rapidement possible un disque de bois aux couleurs de votre équipe  
2 - traverser une poutre mobile en bambou (cette dernière risque de rouler sous vos pieds) ;      
3 - franchir une échelle posée horizontalement et à fleur d'eau
4 - marcher sur deux cordes parallèles tendues horizontalement
5 - sprint final + poser le disque sur le support