Lee Haru

étapes
→ choisir citrouille
→ couper dessus
→ vider
→ dessiner visage
→ découper


Ses yeux s’arrondissent à peine se posent-ils sur les citrouilles.

“Tout ça… Pour nous?” ne peut-il s’empêcher de murmurer, tournant le regard à droite, et à gauche, craignant de faire une erreur et de toucher ce qui n’est pas pour lui. Pourtant, Haru finit par se rapprocher, passant les doigts sur la peau épaisse des citrouilles, un joli sourire au coin des lèvres.

Il aurait voulu venir ici avec Eiko. Ils se seraient sûrement amusés ensemble, il en était persuadé, mais lorsqu’il avait voulu y participer, il lui avait été impossible de faire une citrouille avec elle. Poussant un long soupir, il tente de se concentrer sur les explications qui lui sont données, sans réellement y parvenir. Son esprit s’égare. La concentration n’est pas sa qualité première. Lorsqu’il revient à la réalité, toutes les instructions sont terminées, et il ne sait toujours pas quoi faire.

Alors, comme à son habitude, son regard se pose sur les autres. Fixant intensément les personnes qui s’activent à l’atelier à ses côtés, il les voit soupeser, essayer de choisir leurs citrouilles avec attention, avant de repartir avec une. Haru acquiesce et commence lui aussi la tâche, peu sûr de savoir sur quels critères il doit se baser, pour choisir.

SUMMER RAIN

Love can come to anyone suddenly Like the summer rain The sound of rain was so loud, I couldn’t sleep You were like the rain to me My feelings with the scent of the earth Are shaking in bursts Perhaps you are coming to me To share your umbrella (My beating heart) Is this a summer’s day miracle?

“Am, stram, gram… Pourquoi Eiko n’est pas là pour choisir pour moi…” murmure-t-il avec une petite moue, persuadé que sa petite amie aurait eu un avis très tranché sur la citrouille parfaite. Après avoir poussé un petit soupir, Haru s’empare finalement du légume sur lequel son doigt s’arrête et s’éloigne en direction d’une table préparée spécialement pour l’activité.

Il ne s’est jamais voué à cette activité. Son regard, perdu, se pose sur les tables non loin de lui, histoire de capter les mouvements des autres, et il comprend bien vite que la première chose que tout le monde semble faire, est de s’attaquer au sommet de la citrouille, là où l’énorme racine a été coupée.

Haru reste un long moment hésitant devant les outils. Puis, il s’empare d’un couteau incroyablement long, le fait glisser sur la peau de la citrouille avant de l’enfoncer d’un coup. Un doux sourire étire ses lèvres. “C’était fun…” murmure-t-il, choqué que le couteau soit rentré aussi facilement, alors qu’il avait vu plusieurs autres peiner avec le mouvement. Sûrement est-ce son long temps passé à la musculation qui paie. “Alors essayons…”

SUMMER RAIN

Love can come to anyone suddenly Like the summer rain The sound of rain was so loud, I couldn’t sleep You were like the rain to me My feelings with the scent of the earth Are shaking in bursts Perhaps you are coming to me To share your umbrella (My beating heart) Is this a summer’s day miracle?

Le couteau tourne dans la chair orangée de la citrouille comme dans du beurre. Les muscles de Haru sont à peine contractés, et c’est avec un petit sourire qu’il arrive à faire un rond plus ou moins parfait, tirant sur la racine pour enlever le haut de la citrouille. Une petite exclamation surprise lui échappe en observant l’intérieur du légume, sourire au coin des lèvres de voir les entrailles mises à jour, tout ce qu’il devra maintenant vider, avec la cuillère qui lui a été donnée pour l’occasion.

Remontant ses manches, il s’empare rapidement de l’instrument pour l’enfoncer. Les filaments semblent accrochés plus fermement qu’il ne le pensait, mais Haru fait de son mieux pour racler dans tous les plus petits coins afin de vider le légume le plus prestemment possible. Son attention est entièrement en direction de la citrouille qui se trouve entre ses mains, tant et si bien qu’il ne remarque absolument pas la personne qui vient lui demander de l’aide à le voir se débrouiller aussi bien, et qui part avec une moue et l’impression d’avoir été totalement snobbée.

SUMMER RAIN

Love can come to anyone suddenly Like the summer rain The sound of rain was so loud, I couldn’t sleep You were like the rain to me My feelings with the scent of the earth Are shaking in bursts Perhaps you are coming to me To share your umbrella (My beating heart) Is this a summer’s day miracle?

Il lui semble avoir terminé. Adressant un sourire à un des organisateurs de l’atelier, Haru commence à se défaire de son tablier quand la personne inconnue s’empresse de se rapprocher de lui pour l’expliquer. “Hm?... Mais c’est pour faire un bol de soupe, non?” demande-t-il un peu perdu, avant que le jeune homme ne lui explique qu’il s’agit là de faire une citrouille d’halloween. L’idée lui dit quelque chose, mais il semble l’avoir perdue en route. Alors il n’a pas fini? Cela ne va pas, cette affaire, se dit-il silencieusement. Une petite moue vient reprendre ses traits, mais Haru se remet au travail.

S’il a bien compris, il doit dessiner un visage sur ce légume. Mais il ne voit aucun sens à cette pratique, regardant les autres autour de lui comme pour s’assurer qu’on ne lui fait pas une blague, avant de finalement décider que ça doit être une pratique… commune. Ce n’est pas comme s’il avait fêté Halloween par le passé, et c’est avec un petit soupir qu’il commence à essayer de dessiner un visage. Un visage sur un légume… Mais est-ce que ça fait du sens? Si Eiko était là, elle ne laisserait pas passer des activités aussi louches que celle-ci…

SUMMER RAIN

Love can come to anyone suddenly Like the summer rain The sound of rain was so loud, I couldn’t sleep You were like the rain to me My feelings with the scent of the earth Are shaking in bursts Perhaps you are coming to me To share your umbrella (My beating heart) Is this a summer’s day miracle?