i know that it hurts sometimes, but it's beautiful
écueils qui s'accumulent sur cette terre longtemps foulées. écueils qui s'accumulent, roulent sous ses pieds sans que demoiselle paraisse faillir. écueils qui murmurent, font résonner en elle des échos qui ne semblent guère vouloir se taire.
assise sur ce haut tabouret, le verre roulant sous ses doigts. nina l'observe. autour d'elle le brouhaha habituel d'un bar dont elle connaissait que trop bien les lieux. seconde maison, second souci, les problèmes ayant démarrés en ces lieux. et pourtant, c'était si familier. c'était si beau, agréable.
se complait dans la torture, un sentiment de sécurité.
isn't life beautiful ?
elle avait longtemps couru, fuyant ce confort qu'on lui avait offert. à croire que nina n'était pas calibrée correctement. s'éloigner d'un délicat cocon, parfum de sentiments, de douceur. touché d'un avenir qui aurait pu se dessiner droit devant elle, aussi lumineux que fut sa lumière autrefois.
à la place, elle embrassait la fragilité d'un présent. elle s'amourachait de ce qui n'était guère prometteur, d'un sentiment qui n'était pas aussi mutuel qu'elle aurait peut-être aimé.
l'aimait-elle ? cette terreur qui régnait dans ses yeux à sa seule vision.
l'aimait-elle ? ce cauchemar qui s'installait dans ses veines, par sa seule présence.
l'aimait-elle ? ce gourou qui prenait un peu trop de place dans sa vie.
les minutes passantes, elles tictaquaient dans sa tête. éternellement. elles tictaquaient, jusqu'à ce que la poche avant de son pantalon vienne vibrer.
un message.
nouvelle crainte.
l'adrénaline qui pulse dans son cruor.
«
c'est lui ? » le regard se leva, il s'arracha de ce nuage dont elle ne savait guère définir la couleur, pour se poser sur cet homme faussement occupé à nettoyer le comptoir. un haussement d'épaules de la part de nina. puis un rire. l'air de rien, tout va bien. «
la vie n'est-elle pas merveilleuse ? »
le penses-tu vraiment, nina ?
codage par aqua