☾ ﾟ｡⋆ how to run into trouble. ({ s a n w o o })

Aucune réponse depuis plusieurs jours. Forcément, j'avais fini par paniquer. J'étais allé trouver Yunhwa, le meilleur ami de Sangtae, qui m'avait expliqué rapidement la situation, avec le peu d'informations dont il disposait... Et j'avais commencé à chercher. Cela avait mis un certain temps, à cause de ma carrière occupée du côté d'Aurora, mais l'idée de laisser Sangtae seul face à ce qu'il lui arrivait me semblait juste impensable. Pourtant, je n'étais pas de ceux qui ignoraient tout de la violence familiale. J'en avais été victime moi-même, quand j'étais plus jeune, alors j'en connaissais un morceau, et croyez le ou non, j'étais même devenu un excellent menteur. Éviter mes parents, me faire discret et me débrouiller seul, ça me connaissait. Alors, aujourd'hui, je prenais un risque en me rendant dans l'établissement où Sangtae se trouvait... Il fallait passer la sécurité, réussir à s'introduire à l'intérieur... J'avais l'impression d'être le personnage d'un film d'espionnage, sauf que c'était la vraie vie, avec de vrais problèmes, et que les connards auxquels je m'opposais en agissant ainsi étaient bien réels, eux aussi. C'est pourquoi, inquiet quant au fait que la jeune femme de l'accueil allait probablement vérifier ce que j'avais raconté auprès des parents de Sangtae, j'étais conscient de ne pas avoir trop de temps devant moi. Heureusement, je n'étais pas le seul à attendre, et avec un peu de chance, la demoiselle aurait oublié d'ici quelques minutes, toute occupée qu'elle était sur son téléphone. D'ailleurs par chance, il n'y avait personne aux alentours de la chambre non plus, quand j'y étais arrivé, et je m'étais approché de la porte de la chambre. « ... Sangtae ? » J'avais frappé sur la porte quelques petits coups pour attirer son attention, essayant de ne pas attirer l'attention d'autres personnes. « Sangtae, c'est moi. C'est Minwoo. » De quel droit faisaient-ils ça ? Ça ne pouvait pas être pour son bien. Pas comme ça.

Fixant les plaques au plafond en comptant pour la énième fois le nombre d’irrégularités sur l’une d’entre-elles comme si c’était la seule action de concentration qui m’était accessible dans cette petite boîte mentale chimique où on m’avait placé, je finis par m’en désintéresser lorsque le chant d’un oiseau se fit entendre dehors, attirant mon attention vers la fenêtre derrière laquelle il ne se passait pas non plus grand chose, à part peut-être le passage des nuages.

Dommage, j’aurais bien voulu savoir de quel oiseau il s’agissait.
Poussé par la curiosité, je m’assis donc lentement, puis me laissais glisser au bas du lit pour avancer jusqu’à la vitre, afin de commencer à chercher l’animal dans les arbres avoisinants, jusqu’à voir une paire d’ailes s’élever dans le ciel pour s’en aller. « Moi aussi je veux voler… » Une petite moue m’échappa en y pensant. Peut-être qu’en enroulant les draps a mes bras et mes pieds, ça pourrait faire l’affaire en prenant de l’élan depuis le toit du bâtiment ?

Mon plan digne de celui d’un enfant de cinq ans fut néanmoins vite interrompu par le bruit à la porte d’entrée et si dans un premier temps, mon premier réflexe en entendant mon prénom fut de commencer à avancer vers le lit en voulant me cacher derrière celui-ci, la deuxième phrase de la personne percuta néanmoins différemment dans mon esprit. Arrêtant mes pas un instant, je finis tout de même par approcher de la sortie, sans doutes verrouillée, pour coller la tête contre le cadre de porte. « C’est vraiment toi ? »